Le versant allemand - ou la version allemande - de la série "européenne" (pre-Brexit !) de Jim Field Smith et George Kay s'impose comme l'une des plus claires réussites de "Criminal", grâce à trois épisodes de haut niveau, résultat d'une équation parfaite où toutes les variables sont optimisées : des sujets forts, une interprétation de haut niveau, une mise en scène se concentrant sur la tension générée par les confrontations entre enquêteurs et suspects. Si l'on déplorera, comme ailleurs, quelques scories inutiles dans les instants consacrés aux "problèmes" internes de l'équipe policière - qui ne débouche là non plus sur rien de convaincant, cela reste heureusement mineur par rapport au résultat global.

Le premier épisode, centré sur la réunification des deux Allemagnes - soit LE sujet le plus important du dernier demi-siècle pour le pays - est remarquable de justesse et de précision dans la description du choc culturel entre Est et Ouest, et des comportements générés par les opportunités de business offertes par la chute du Mur. Un petit twist au milieu, et le tour est joué, on a l'un des meilleurs épisodes de la série, tous pays confondus.

Le second explore un aspect moins connu de la violence conjugale, et reste dans la moyenne, mais le troisième est un extraordinaire moment de tension psychologique, à partir d'un thème intéressant, la soumission d'une femme amoureuse au comportement de son amant serial killer. L'interprétation de Nina Hoss s'apparente à un véritable tour de force, et élève à nouveau cette première saison "allemande" vers les sommets.

Großartig !