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Le journal de Pok
1 novembre 2020

"The Haunting of Bly Manor" de Mike Flanagan : Interactions et gravitation

Haunting of Bly Manor affiche

La réussite incontestable de "The Haunting of Hill House" avait clairement placé la barre très haut pour une seconde mini-série basée sur le même concept, conduit par le passionnant Mike Flanagan (... qui est devenu au fil des années l'un des rares auteurs majeurs dans le "genre Fantastique"). Disons que la déception était inévitable devant "The Haunting of Bly Manor", et elle est en effet au rendez-vous, ne nous mentons pas...

Si le scénario est une nouvelle fois passionnant, il est indéniable que ce second volet d'avère beaucoup moins "marquant", tant en termes d'épouvante pure - nombreux seront les téléspectateurs qui se plaindront de ne pas avoir peur... - que de mise en scène, confiée à différents réalisateurs. Pas d'épisode aussi stupéfiant cette fois que l'inoubliable épisode 6 de "Hill House"... mais quand même un gros coup de cœur pour l'épisode 5 ("The Altar of the Dead") qui vient littéralement exploser tout ce que nous pensions avoir vu jusqu'à présent et nous précipite dans un labyrinthe mental inextricable.

Le principal défaut de "Bly Manor" - défaut relatif, entendons-nous bien, car tout cela dépendra de la sensibilité de chacun - est sans doute un certain "délayage" de la narration avant le point de rupture de l'épisode 5, et également lors d'un dernier épisode trop long, la "postface" aux événements de Bly Manor s'étirant un peu trop avant la révélation finale, peu explosive et assez attendue. La mini-série a été réduite à 9 épisodes au lieu de 10 comme la précédente, mais elle aurait sans doute gagné à être encore plus concise.

Ce qui nous laisse avec le vrai sujet du travail de Flanagan : comme il est dit de manière claire ici, il ne s'agit pas d'une "histoire de fantômes", mais d'une "historie d'amour", et à partir du fameux "Tour d'écrou" de Henri JamesFlanagan et son équipe ont réussi à renouveler le thème classique de la maison hantée : en combinant des interactions "naturelles" entre vivants et morts - au prix de quelques invraisemblances, mais peu importe en fait -, en créant ce concept de "puits gravitationnel" retenant aussi bien les uns que les autres, et les égarant dans une errance tragique d'un souvenir à l'autre, "The Haunting of Bly Manor* se positionne comme une œuvre profondément originale, un véritable pas de côté - et peut-être bien un pas en avant - par rapport aux codes bien usés du genre.

Et, dans cette perspective, que la mini-série ne soit pas parfaite ne revêt qu'une importance relative...

 

 

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