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Le journal de Pok
19 juillet 2020

Promenade sur les traces d'un géant, Neil Young : "Unplugged" (1993)

Unplugged_Live Neil Young

Nous sommes au début des années 90 et MTV a redéfini la manière dont "doit" être "consommée", pour le meilleur et pour le pire (surtout), la musique. Et voilà Neil, notre rebelle, qui se plie pour une fois aux nouvelles règles du jeu, et livre une prestation dite "Unplugged" devant les caméras de la chaîne. Bien sûr, Neil fait la gueule, se cache derrière une barbe hirsute et a revêtu une tenue de motard atypique. On raconte qu'il aura aussi mené la vie dure à ses musiciens, dont il n'apprécie pas le jeu, et il aura fallu s'y reprendre à deux fois avant que la "performance" soit jugée... acceptable par le Loner.

Bien sûr, le principe d'un album "acoustique" de Neil Young est absurde, puisqu'il a toujours alterné des sets et des albums acoustiques et électriques... Ou alors il aurait fallu que cet "Unplugged" ne soit composé que de versions radicalement nouvelles de grands morceaux électriques de Crazy Horse... Ça aurait certainement été un grande idée, et du coup, l'album aurait pu rivaliser avec le célèbre "Unplugged" de Nirvana. On devra se contenter de deux titres radicalement différents, une sublime version à l'orgue de "Like a Hurricane" - qui pourrait justifier à elle seule l'existence de ce disque -, et une charmante interprétation du "Transformer Man", sans vocoder, de "Trans" (On rapporte que Neil aurait aussi joué une version de "Sample & Hold", qui aurait également été passionnante à découvrir...).

Pour le reste, on est en terrain connu et archi-balisé. Neil commence par jouer seul, et chante particulièrement bien - illuminant des classiques comme "The Old Laughing Lady" ou "Pocahontas". Puis il est rejoint progressivement par ses choristes et ses musiciens, nous offrant une alternance de titres inutiles (le seul inédit, "Stringman" est insignifiant, les versions de "Helpless"et "Long May You Run" sont lisses et désincarnées...), et de très beaux moments, culminant avec un "Harvest Moon" lumineux et un "Look Out for My Love" enchanté.

Ce disque, irrégulier et nettement moins inspiré que ce que Neil Young nous offrait alors, puisqu'il était alors dans une période faste de sa carrière, fut assez mal reçu, et il est considéré en général comme l'un des "Lives" les plus médiocres du Loner.

C'est un jugement injuste.

 

 

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