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Le journal de Pok
18 mars 2020

"The Outsider" de Richard Price : viol au-dessus d'un nid de Cuco...

The Outsider affiche

Je ne sais pas si je peux porter un regard objectif sur cette série, vu que j'avais lu le bouquin de King peu de temps auparavant, et que j'ai donc passé les (longs, très longs) dix épisodes diffusés au compte-gouttes de "The Outsider" à comparer systématiquement tout ce qui se passait au texte original. Avec la plupart du temps, des ronchonnements du genre : "Mais, p... ! Pourquoi est-ce qu'ils ont fait ça ? Pourquoi est-ce qu'ils ont changé ça ? etc.". Donc je n'ai pas apprécié la série, mais je ne vois pas comment en faire une critique...

... à part dire que, à la différence du bouquin de King, pas l'un de ses meilleurs mais correct, c'est affreusement ennuyant, et que la seule manière de rendre ça regardable aurait été de réduire la durée d'une bonne moitié. Le choix d'une esthétique grisâtre et sombre, qui semble directement copiée sur "Ozark" (sans doute l'effet Jason Bateman, qui réalise d'ailleurs les deux premiers épisodes) et qui est très décalée par rapport à ce que l'on "voit" en lisant le texte de King (au contraire solaire et coloré) tire la série vers une atonalité que le jeu sans relief des acteurs achève d'asphyxier.

Dans le livre, la première partie génère une tension extraordinaire, totalement absente ici : la scène terrible de la fusillade devant le tribunal, paroxysme émotionnel chez King, devient simplement anecdotique. Par contre, le fait que l'histoire inventée par King échoue à nous convaincre lorsqu'elle passe du réalisme au fantastique, se reproduit de manière similaire, et la série sombre corps et bien avec l'apparition boursouflée du personnage de Holly, qui plus est affligée d'une histoire d'amour ridicule.

On pourra apprécier par contre le choix intelligent d'étendre le récit aux exactions précédentes de "l'outsider", qui crédibilise un peu plus la "légende du Cuco", mais il fait bien admettre que même la dureté de la conclusion du livre, avec le massacre des "héros" par le flic "possédé" (dont on ne comprend absolument pas ici le mécanisme qui permet au monstre de le contrôler...) est édulcorée par la disparition - étonnante - de "l'échange" avec "l'outsider" sur sa pédophilie, et la nécessité (?) de rajouter une scène post-générique justifiant la poursuite de la série sur une seconde saison.

Un échec sans appel.

 

 

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