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Le journal de Pok
15 mars 2020

"Hunters - Saison 1" de David Weil : Bâtaars sans Glouare !

Hunters affiche

Pour le coup, on ne va même pas se fatiguer à entonner une nouvelle fois notre vieux refrain sur l'impossibilité de représenter l'horreur absolu des camps d'extermination nazis, parce que, franchement, quand on regarde - avec une incrédulité teintée de consternation - les scènes de flashbacks de "Hunters", la dernière série "de prestige" de la maison Amazon -, qui nous dépeignent "la vie à Auschwitz", on se dit que les gens qui ont écrit ça n'ont clairement ni vision historique ni la moindre éthique professionnelle. D'ailleurs, il y aura toujours quelqu'un pour nous rétorquer qu'il vaut mieux que la télévision "populaire" montre ce genre de "spectacle" (nausée) que rien du tout, en notre époque de négationnisme virulent et d'antisémitisme de plus en plus ouvert.

Parlons donc plutôt de cette série pour ce qu'elle est, un spectacle de divertissement assez étrange, et largement raté, autant le dire tout de suite. Sur un thème que l'on qualifiera de "révisionniste à la Tarantino" (référence à "Inglourious Basterds"), voyant des juifs s'occuper eux-mêmes de la vengeance expéditive que "méritent" les anciens nazis réfugiés aux USA, David Weil et ses scénaristes nous proposent une série qui n'arrivera jamais en 10 longs, très longs épisodes, à se positionner de manière crédible dans un genre donné : s'agit-il d'une satire politique condamnant l'opportunisme obscène du gouvernement américain récupérant à la fin de la seconde guerre mondiale les "cerveaux" nazis pour sa recherche spatiale et nucléaire ? Ou bien d'un thriller excessif (encore une fois) "à la Tarantino", comme le pilote, plutôt efficace, le suggère ? Ou encore d'une simple comédie farfelue comme les Coen Brothers nous en ont proposées dans leurs plus mauvais moments, ce que les choix artistiques faits au niveau de l'image et de la mise en scène suggèrent ? On est bien en peine de le dire, tant le fameux "mélange de genres", que les Américains voudraient bien piquer au cinéma coréen, ne fonctionne absolument pas ici.

Il faut dire que le scénario est plutôt mal écrit, nous offrant d'interminables épisodes où l'on s'ennuie franchement, et un nombre de situations improbables ou illogiques trop élevé pour ne pas tester notre patience, la palme revenant sans nul doute à l'attaque de l'usine à la crédibilité se situant au niveau des scènes d'action de... allez, au hasard, la "Grande Vadrouille". Rajoutons des personnages mal écrits et très pauvrement interprétés, la palme revenant à Logan Lerman, absolument nul en tant que "personnage principal", ce qui est quand même un vrai défi pour le téléspectateur.

Alors, bon, Pacino fait le job, comme toujours, et la révélation finale, prévisible, reste bien amenée, même si ce joli coup scénaristique est immédiatement gâché par les prémisses complètement WTF d'une seconde saison que nous ne perdrons pas notre temps à regarder.

 

 

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