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Le journal de Pok
18 février 2020

Jalons de l'histoire du cinéma de S.F. : "La Revanche des Sith" (2005)

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Le troisième et dernier (ouf !) épisode de l'épuisante "prélogie" de George Lucas, s'était avéré à sa sortie est une relativement bonne surprise. La première demi-heure est certes littéralement irregardable, avec une accumulation sans queue ni tête de péripéties improbables qui seraient suffisantes pour remplir le scénario tout entier d'un film "normal", et qui annonce la même bouillie digitale que les deux précédents épisodes d'assez sinistre mémoire. Pourtant, peu à peu, et malgré la CGI qui a cette fois dévoré la quasi totalité de l'image, donnant le sentiment qu'on est dans un jeu vidéo plutôt qu'un film, quelque chose se passe dans cette "Revanche des Sith" qui le distingue de ses prédécesseurs... même si on restera toujours assez loin de la virtuosité infantile des trois films initiaux...

Cette (relativement) bonne impression que laisse le film, et qui se confirme quand on le revoit, tient sans doute à la noirceur absolue du récit, qui nous offre une assez pertinente peinture des risques encourus par toute démocratie lorsque des politiciens ambitieux utilisent la menace de la guerre et du désordre pour se faire confier le pouvoir absolu (un mécanisme malheureusement bien connu et à nouveau d'actualité), conférant à la saga une perspective politique, certes superficielle, mais pas inintéressante. On notera que Lucas se permettait alors, alors que l'hystérie néo-con battait son plein aux USA, de mettre dans la bouche des Sith la fameuse phrase "Qui n'est pas avec nous est contre nous", signant clairement son appartenance politique.

La direction d'acteurs reste ici le plus gros point faible de George Lucas, qui n'a jamais rien eu d'un véritable réalisateur, et, sans doute du fait de l'incroyable incompétence de Hayden Christensen, on n'arrive pas à croire une seconde au fameux basculement vers le "côté obscur de la Force" qui transformera Annakin Skywalker en Darth Vador.

Sans doute qu'au final, ce qui emporte notre adhésion - réticente, mais quand même - au projet, une fois digérée la scène quasi hallucinatoire du combat sur un fleuve de lave (scène qui risque de rendre fous ou aveugles les plus fragiles d'entre nous...), c'est le grand moment d'émotion que représente la "naissance" de Darth Vader, et la manière impeccable dont Lucas recolle les morceaux de sa saga pour relier les deux trilogies. Voilà, là au moins, surtout si l'on considère le grand n'importe quoi que représentera le scénario de la troisième trilogie, du travail sérieux.

 

 

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