Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le journal de Pok
26 janvier 2020

Two Door Cinema Club à l'Olympia (Paris) le jeudi 23 janvier

2020 01 23 Two Door Cinema Club Olympia (10)

21h15 : Même intro robotique qu'à Rock en Seine, avec ce drôle de compte à rebours raté, même couleurs bleues et rouges - pendant tout le set de Two Door Cinéma Club -, même costard synthétique étriqué et pull à col roulé pour Alex, mais, plus encore qu'en août dernier, voilà un groupe qui a envie d'en découdre... à 1000 lieues des musiciens fatigués du Casino de Paris en février 2017, qui nous avaient inquiétés quant à leur avenir.

Alex, avec son nouveau look et avec une petite moustache qui lui confère un look désuet so british, est visiblement désormais à l'aise dans son rôle de showman : enfuies la réserve et la quasi-timidité des débuts du groupe, voici un chanteur qui aime se donner en spectacle. A son côté, Sam ne quittera quasiment jamais en 1h20 un grand sourire... même si les verres de bon vin ont peut-être contribué à la bonne humeur générale... Mais, et c'est encore plus important, Two Door Cinema Club est désormais une véritable machine de guerre, et déploie une puissance inédite, tout au long d’une setlist couvrant les quatre albums du groupe, même si Tourist History, avec huit chansons, se taille toujours la part du lion !

Il y a donc évidemment les titres pour lesquels tout le monde vient les voir, les Undercover Martyn et I Can Talk pour lancer la soirée ou l’imparable What You Know pour nous faire oublier que dix ans déjà se sont écoulés depuis l’explosion du groupe… Il y a aussi des versions désormais bien supérieures à celles du disque des chansons funky de Gameshow, sans doute l’album le plus mal-aimé du groupe, et, enfin, quelques (peut-être trop) rares extraits du très synth-pop False Alarm... Et le tout se conjugue parfaitement, en dépit de la variété des styles… Peut-être est-ce là la preuve du professionnalisme d’ un groupe qui a dépassé l’inspiration post-adolescente des débuts ? Ou simplement le fait qu'Alex, après une période de crise, est désormais "in a good place" ? En tout cas, ce soir, le set ne sera que du pur plaisir, cette joie simple que donne la très bonne pop music.

2020 01 23 Two Door Cinema Club Olympia (18)

Placés devant Sam, nous nous régalons de son jeu de guitare, très original et régulièrement impressionnant, quand il prend de beaux solos, comme sur Bad Decision. Parce que Two Door Cinema Club est principalement un groupe à chansons mélodiques, on a tendance à ignorer le talent musical du trio Alex / Sam / Kevin. Alex, lui, a varié avec le temps son style vocal, s’aventurant désormais parfois dans un chant plus grave, comme sur le très bon Satellite, qui évoquera une fois encore aux oreilles de ceux qui ont connu cette époque-là Heaven 17… A noter quand même que les synthés des quatre titres de False Alarm nous ont paru en grande partie enregistrés, ce qui est quand même dommage, surtout sur le formidable Dirty Air, même si on est évidemment ravis que le groupe soigne avant tout ses guitares.

Les trois musiciens du groupe – si l’on néglige, ce que l’on ne devrait pas, les deux accompagnateurs live – prendront la parole tour à tour, la plupart du temps en français (…et, pour Alex, un grand verre de vin blanc à la main !), témoignant d’un bon esprit qui ravit une Olympia quasi sold out ce soir. On regrettera donc qu’après le magnifique Sun, où le public reprend en chœur ce qui est sans doute le meilleur refrain de la riche discographie du groupe (« Although I'm far away / I know I'll stay, I know I'll stay / Right there with you / Though it might be too late / What would you say? What would you say? / What would you do? »), nous n’ayons pas eu droit à un rappel. Dix minutes en plus auraient permis de classer ce set comme une parfaite réussite…

… la prochaine fois, peut-être ?

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Le journal de Pok
Publicité
Le journal de Pok
Archives
Publicité