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Le journal de Pok
16 janvier 2020

"Irresponsable - Saison 1" de Frédéric Rosset : père et fils

Irresponsable S1 affiche

Il était bien temps de la rattraper, celle-là... J'étais assez peu intéressé par la perspective d'une série comique française - étant donné le niveau de notre humour national (on est bien d'accord qu'on est très très loin en France de l'humour anglais ou juif new-yorkais, et bien plus près de la lourdeur chinoise ou coréenne en termes de rires, hein ?) - et, vu mon âge, je me sentais bien peu concerné par le mal-être des trentenaires actuels. Bien sûr, j'avais tort, et c'est tant mieux, parce que "Irresponsable" s'avère une très jolie série française, qui dit des choses justes sans trop les surligner - l'un des "maux français", ça, l'insistance et le manque de finesse - et qui fait rire comme il faut quand il le faut.

Débutant par une présentation des personnages et de l'intrigue (retour chez maman, galère, découverte de la paternité, etc.) très efficace, très bien écrite en fait, "Irresponsable" met quand même un peu de temps à "prendre ses marques" avant d'atteindre l'excellence. On frôle même la catastrophe avec l'épisode 4 ("la Maman à Benoît") qui flirte dangereusement avec le graveleux national, et avec le 5 ("A la recherche du Jacques perdu"), sans grand intérêt. A ce moment-là, on a peur... mais Frédéric Rosset sait où il va, et nous offre un final éblouissant dans les 3 derniers épisodes qui tiennent toutes les promesses de la série.

Bien sûr, un peu plus de méchanceté çà et là nous aurait réjouis, et la série peut clairement encore faire mieux en "moments de malaise" : elle reste un tout petit peu trop consensuelle, avec des personnages principaux dont on nous montre plutôt les bons côtés, et qui n'ont pas vraiment de part d'ombre, ce qui enrichirait pourtant le sujet.

Mais, comme elle est dans cette première saison, "Irresponsable", comédie décontractée et contemporaine sur les aléas de la paternité, nous va bien, quelque part entre du Woody Allen "classique" (la maladresse des hommes, largement incompétents, face à l'insoutenable beauté et force des femmes,...) et du Judd Apatow hexagonal (shit, alcool et capotes, le genre...).

A suivre, donc...

 

 

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