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Le journal de Pok
30 octobre 2019

"Jessica Jones - Saison 1" de Melissa Rosenberg : Merci, David !

Jessica-jones-poster

Il faut bien reconnaître que, pour un ennemi aussi déterminé que moi de l'idéologie et du cinéma de l'Empire du Mal Disney/ Marvel, regarder la série TV "Jessica Jones" tient du pur masochisme. Disons que les recommandations de quelques estimés amis cinéphiles ont fini, 4 ans plus tard, par vaincre mes réticences. Et la présence du savoureux David Tennant au générique dans un rôle généralement présenté comme brillant a aussi pesé son poids.

Ai-je eu raison de céder ainsi et de m'asseoir sur tous mes principes ? Eh bien, le jugement de la cour est encore suspendu, c'est le moins qu'on puisse dire ! Du côté positif, c'est bien vrai que Tennant est parfaitement spectaculaire, tour-à-tour odieux et séduisant : il porte à lui seul toute la saison, et nous rassérène régulièrement quand nous finissons par être par trop accablés par les rebondissements improbables d'un scénario assez mal écrit. On peut également trouver un certain charme au jeu inexistant de Krysten Ritter, parfois délicieuse en punkette boudeuse se prenant pour Philip Marlowe : elle est jolie, elle boit sec et tape dur, elle porte le cuir et ne sourit jamais, bref elle éveille notre vieille sympathie de fans de Chrissie Hynde. Et pourquoi pas ?

Arrivé à ce point, je dois avouer que j'ai bien du mal à sauver quoi que ce soit d'autre de "Jessica Jones" : sur un sujet absurde mais sympathique ("comment détruire quelqu'un qui a le contrôle instantané et absolu sur l'esprit des autres ?"), et après un point de départ osé (notre héroïne ayant été violée et forcée à commettre le pire par le dit psychopathe, et étant sortie de tout cela détruite...), il est en effet difficile de faire plus incohérent, moins pertinent que la plupart des treize loooooongs épisodes de cette première saison. Quelques scènes prenantes (et un plutôt bon duel final lors du dernier épisode, il faut l'avouer...) viennent épisodiquement rallumer notre attention, érodée par la noirceur caricaturale qui imprègne à peu près tout ici, et par l'étirement exagéré de toute cette histoire : en 6 épisodes, et avec un peu plus de changements de ton, on aurait peut-être eu une bonne série en fait... même si la mise en scène reste en-dessous des standards de la Série TV actuelle, et si, honnêtement, ces histoires - heureusement pas trop présentes, hormis quand on nous impose le personnage par trop stéréotypé de Luke Cage - de mutants cachés dans l'ombre de la société humaine sentent beaucoup le réchauffé.

Bref, je n'ai pas passé un trop mauvais moment (Merci David !), mais j'hésite à poursuivre le visionnage de "Jessica Jones", un divertissement simpliste qui m'a souvent donné l'impression de perdre mon temps.

 

 

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