"Bosch - Saison 5" de Michael Connelly : délicieuse surprise...
Voilà enfin la saison qui rend honneur aux livres de Connelly… alors que c'est peut-être celle qui a l’audace de s'en éloigner le plus : faisant sortir Bosch de sa "zone de confort" en l'envoyant en mission d'infiltration au bord de la Salton Sea, offrant à son partenaire Edgar - joliment interprété, de manière subtilement décalée, par Jamie Hector - un passé haïtien qui va revenir le hanter, faisant passer son héros "incorruptible" mais constamment "borderline" du côté des avocats manipulateurs honnis, les scénaristes de cette cinquième saison osent casser la routine de "Bosch" et touchent enfin le jackpot.
Bien sûr, certains défauts sont toujours là, mais ils ont fini par constituer l'essence d'une série définitivement pas comme les autres, et pas pour tous les goûts : ce mélange de mollesse anti-commerciale et de complexité inhabituelle (on dépasse cette fois l'intrication coutumière de deux fils narratifs, et on en arrive à la fin à trois, puis quatre histoires mêlées, qui, et c'est un soulagement vu les pratiques actuelles des scénaristes, ne se rejoignent jamais) font que "Bosch" requiert beaucoup d'attention de la part du téléspectateur ! Qui plus est, cette saison ne boucle pas toutes ses intrigues, nous faisant saliver quant à la suite…, mais surtout retournant à une pratique antérieure du genre, quand chaque saison n'était pas encore devenue une sorte de (très) long métrage.
Une délicieuse surprise que cette série qui, au contraire de 99% de ses concurrentes, a fini par se bonifier en vieillissant !