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Le journal de Pok
10 juillet 2019

Ben Harper au Festival Beauregard (Hérouville St Clair) le samedi 6 juillet

2019 07 06 Ben Harper Beauregard Hérouville (12)

21h20 : Plus trace nulle part des ados en transe devant la scène, la moyenne d’âge des spectateurs a dû être au moins multipliée par 2,5… mais la ferveur n’a pas diminué. Une ferveur que nous ne partageons pas a priori pour Ben Harper, cet artiste américain dont l’engagement force l’admiration, mais dont la musique nous a toujours semblé un brin trop respectueuse des traditions : eh bien, nous avions complètement tort, n’ayons aucune honte à l’avouer ! Car Ben Harper & The Innocent Criminals nous ont offert un set d’une fantastique générosité, une célébration magnifique du blues et du rock (on va dire…) traditionnels, qui nous a même par instants émus jusqu’aux larmes. Ben commence donc son set assis, son instrument sur les genoux, son éternel chapeau enfoncé sur le crâne, ce qui n’est pas le spectacle plus excitant qui soit… Sauf que les sons qu’il tire de sa guitare / pedal steel sont hallucinants : c’est comme si le Blues éternel se matérialisait littéralement devant nous, c’est à en rester muet de saisissement, mais avec un grand sourire en travers du visage. Et les quatre premiers morceaux qu’il va interpréter, tous extraits de ses grands albums des années 90, constituent une expérience quasi mystique. L’incroyable virtuosité musicale de Ben et de ses trois musiciens – dont un bassiste qui ne paye pas de mine mais va nous clouer au sol, et en plus chanter divinement lorsque Ben lui laissera le micro, et un percussionniste expansif et rayonnant qui gagne rapidement le cœur de tous les spectateurs – nous rappelle, au cas où notre monde machines et de productions standardisées nous l’ait fait oublier – combien un GRAND musicien, armé de son seul instrument, peut nous toucher en plein cœur. Je me permets une réflexion iconoclaste, oui, encore une : je me dis d’un coup que ce que réalise Ben Harper ce soir durant une vingtaine de minutes parfaites, c’est ce après quoi Jack White court depuis toujours et n’atteint jamais totalement.

Le concert ne va pas rester durant une heure à des hauteurs aussi stratosphériques, et Ben va d’abord nous amuser avec un duel / dialogue entre sa guitare et la basse, puis alléger l’atmosphère avec des chansons plus dansantes, plus Rock, transformant la fin de son concert en une sorte de fête générale bienveillante. D’ailleurs Diamonds on the Inside est le parfait résumé de la générosité et de l’optimisme de ce grand monsieur, qui s’obstine à vouloir trouver des diamants dans chacun d’entre nous. Beaucoup d’émotion au final dans ce concert aussi divin musicalement qu’humain spirituellement. Il va nous falloir revoir Ben Harper très vite pour vérifier que nous n’avons pas rêvé, ce soir, à Beauregard…

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