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Le journal de Pok
12 avril 2019

Séance de rattrapage : "Juliet, Naked" de Jesse Peretz

Juliet-Naked affiche

En France, pays où l'amour du Rock a difficilement droit de cité, et donc où personne ne lit plus Nick Hornby, peu de gens sont allés voir l'adaptation au cinéma de son roman - assez moyen, il fait quand même l'admettre - "Juliet, Naked", qui disséquait avec pertinence les relations complexes et généralement perturbées / perturbantes entre rock stars et fans. Le film de Jesse Peretz, réalisateur de séries TV dont la magistrale "Girls", soulignons-le, vaut plutôt mieux que le silence assourdissant qui a accueilli sa sortie…

Bien sûr, comme à chaque adaptation dans un film grand public de Hornby, le fanatisme - distancié, quand même, et c'est ça qui est drôle - de l'auteur envers la Musique (ou le Foot, d'ailleurs...) est considéré par Hollywood comme inintéressant pour le spectateur moyen, et le scénario est inévitablement re-dirigé vers des thèmes, originellement secondaires dans les livres, sensés être plus fédérateurs. Cette "middle-of-the-roadisation" (ici, les difficultés à assumer d'être parent… quelle originalité !) prive évidemment le film de sa singularité, et le relègue au rang d'une comédie de mœurs standard… ce qui détruit évidemment l'intérêt d'adapter Hornby ! Mais bon, nous sommes habitués aux absurdités du monde du Cinéma, et en particulier des adaptations littéraires…

"Juliet, Naked" reste toutefois une comédie fort plaisante, grâce à un casting particulièrement pertinent (Rose Byrne, pour une fois convaincante en ménagère anglaise un peu coincée, Ethan Hawke idéal en rocker veule, et Chris O'Dowd parfait en fan obsessif et insupportable), et, sans doute paradoxalement, son peu d'ambitions : on reste ici dans le domaine bien balisé et plaisant du film quasi-familial, consensuel, bien raconté, efficacement réalisé et bien interprété, qui ne peut décevoir personne, et nous arrachera régulièrement de grands sourires (faute de vrais éclats de rire…)...

… même si nous pouvons toujours espérer voir un jour Nick Hornby correctement adapté, de préférence par un cinéaste anglais passionné de musique, et non, une fois encore, par un Américain féru de comédies sentimentales, comme ici…

Next time, maybe ?

 

 

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