"Sense8 - Saison 2" des Wachowski et de J. Michael Straczynski : le futur de l'humanité est arc-en-ciel
Se terminant sur un gros plan pour le moins provocateur d'un godemichet couleur arc-en-ciel encore humide du suc du vagin qu'il a pénétré lors d'une relation torride entre une femme et un transsexuel, avant que ne s'affiche un message clair des Wachowski "à (leurs) fans", la seconde saison de "Sense8" est pourtant bien avare en grands moments inspirants et politiques…
C'est que, sans doute soumis à la pression du besoin d'audience, les scénaristes de cet "étrange objet" ont décidé de consacrer la majeure partie des 12 épisodes au combat - largement incompréhensible - entre nos mutants préférés et la multinationale criminelle qui complote contre eux. Et il faut bien dire que tout cela est non seulement ennuyeux au possible, mais également consternant au point qu'il faut vraiment faire des efforts surhumains pour terminer le visionnage de la saison : face à une succession interminable de discussions sans queues ni têtes et de "scènes d'action" plates et répétitives, où nos "sur-humains" cognent et flinguent tout ce qui bouge sans jamais être eux-mêmes mis en danger, l'indigestion ou le sommeil sont les deux seules alternatives restant au téléspectateur.
Le pire vient dans la seconde partie quand "Sense8" abandonne complètement le destin individuel - qui restait encore la seule chose un peu motivante dans la série - des protagonistes pour se concentrer sur ce fameux combat collectif. On frôle réellement le degré zéro de la Série TV, mais ce qui nous empêche de laisser définitivement tomber, c'est l'attente de la prochaine scène de fête collective, voire de partouze où toutes les préférences sexuelles sont valorisées tour à tour, qui constitue, on le sait bien depuis le début, l'essence du véritable projet des Wachowski. Car, même si l'on peut reprocher aux divers réalisateurs à l'ouvrage un goût fatigant pour l'image publicitaire, il s'agit là d'une vision bien positive de l'évolution d'une humanité multiculturelle, aimante et cultivée, qui nous rappelle à point nommé que les Trump, Bolsonaro et autre Le Pen n'ont pas le monopole de la parole, et que nous pouvons leur opposer une vision de notre futur bien plus enthousiasmante !