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Le journal de Pok
15 février 2018

"Sneaky Pete - saison 1" de David Shore et Bryan Cranston : l'arnaque...

sneaky_pete S1 afficheJe n'avais guère que quinze ans quand "l'Arnaque" (de George Roy Hill, avec Redford et Newman, quand même...) explosa sur les écrans du monde entier. Premier film de "con-men" (comme disent les Américains), premier film avec twists, bref une sorte de prémonition du film hollywoodien de divertissement du XXIème siècle. Une forme de divertissement malin qui me ravit... et qui fait que, pas loin d'un demi-siècle plus tard, il m'est difficile de cacher mon plaisir devant cette première saison de "Sneaky Pete", dont le scénario inventif nous propose une relecture - double, qui plus est - de la fameuse arnaque originelle. Co-produite par Bryan Cranston, qui s'attribue ici un rôle délectable d'ordure sadique, "Sneaky Pete" a forcément des échos de "Breaking Bad", en particulier dans cette vision désabusée, mais assez drôle, d'une société américaine profondément corrompue par la cupidité, où peu de rapports humains résistent à la lâcheté, aux mensonges et à l'hypocrisie.

Malheureusement, et malgré le plaisir indéniable qu'on en tire, "Sneaky Pete" souffre de plusieurs défauts majeurs qui la tiennent éloignée des sommets de son modèle : tout d'abord les innombrables failles d'un scénario qui ne tourne jamais vraiment rond, qui abuse de la crédulité du téléspectateur et passe souvent en force pour éviter qu'un peu de réflexion ne révèle les dysfonctionnements d'une intrigue qui veut se faire passer pour plus maline qu'elle ne l'est en réalité. Et ça, pour un film sur des escrocs et leurs escroqueries, c'est assez rédhibitoire... Ensuite, le choix malheureux en tête d'affiche de Giovanni Ribisi, acteur de seconde zone qui attira notre sympathie il y a près de 20 ans de cela, et qui s'avère visiblement mal à l'aise lorsqu'il s'agit d'incarner un maître de l'embrouille et de la manipulation : trop tourmenté, trop fragile, il échoue largement à transmettre la maîtrise qui est indispensable à la réussite de ses arnaques.

Reste pour moi le plaisir vaguement régressif de la revanche des plus malins sur les plus fort, envers et contre toute logique, et surtout contre l'adversité qui s'acharne à contrecarrer les stratagèmes les plus élaborés...

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