"Star Wars VIII : les Derniers Jedi" de Rian Johnson : le nouveau défi des Jedi
Je suis conscient que, vu les enjeux émotionnels pour une fraction non négligeable de la population (plutôt masculine, quand même...) de la planète, écrire sur un film de la saga "Star Wars" est désormais un défi que ma propre indifférence envers les gentils enfantillages de George Lucas, enflés hors de toute proportion raisonnable par les requins de chez Disney, m'empêche de relever. N'ayant strictement rien à battre des Jedi, de la Force et de toutes ces âneries qui ne reflètent que le vide d'une civilisation en phase terminale, je suis allé voir "les Derniers Jedi" (marrant, j'aurais plutôt traduit le titre original par "le Dernier Jedi", mais on s'en moque un peu...) parce que j'avais bien aimé "Looper" et que je vais voir tout ce que fait Adam Driver, l'acteur américain qui m'enchante le plus en ce moment. Ce qui fait que, et c'est très bien comme ça, hormis l'insupportable durée du film, j'ai apprécié l'excellente mise en scène de Rian Johnson et le jeu paradoxalement furieux de l'acteur le plus cool de la planète, et je suis sorti de la salle content. Content malgré l'abyssale sottise du scénario et la laideur endémique de nombreux passages du film (quand je pense qu'on se moque de la S.F. de Besson ! Same difference...). Content parce que la scène du combat contre les mecs en rouge dans la salle au décor minimaliste avait une vraie classe - que je n'avais jamais encore vue dans la "saga" - et que l'idée de la planète au sol rouge couvert de sel était bien belle. Comme quoi, il en faut peu pour me rendre heureux. Maintenant, aux fans déçus parce que Mickey transforme leur space opera chéri en caca "marvelien", je ne peux que recommander une chose : aller se laver les yeux, les oreilles et le cerveau en revoyant encore et encore "2001, A Space Odyssey".