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Le journal de Pok
3 mai 2017

Ma discothèque bancale : "Street Fever" de Moon Martin (1980)

moon-martin-street-feverQui se souvient encore en 2017 de Moon Martin, compositeur génial (ici le terme n'est pas usurpé) de classiques instantanés - entre rockabilly pur jus et power pop galopante - et interprète limité (le look Woody Allen sans l'humour juif, la voix de canard) qui connut ses cinq minutes de gloire planétaire en 1980 ? Personne, à part d'incorrigibles collectionneurs de bizarreries en tous genres... Et pourtant, "Street Fever", tentative seulement à demi réussie de booster la crédibilité de Moon Martin à l'aide de guitares qui cisaillent et d'une production percutante, après deux albums parfaits mais définitivement trop "out of this world", est l'un de ses petits bonheurs de disque qui justifient à eux seuls les tonnes de boue que nous déversons quotidiennement dans nos conduits auditifs : onze chansons parfaites de trois minutes chacune, qui poursuivent le travail des pionniers là où ils l'ont laissé 20 ans plus tôt, et qu'on a l'impression d'avoir toujours connues, qu'on chante à tue tête au volant de sa bagnole dès la seconde écoute, et qui s'inserrent sans douleur dans notre ADN. Certains regrettèrent à sa sortie que "Street Fever" bombarde autant, cherchant donc à ajouter une modernité rock à son intemporalité manifeste : aujourd'hui, on n'y voit que du plaisir, et à tous les étages, pour le coeur, pour la tête et pour les jambes. Qu'importe finalement si l'inspiration de Moon se tarit ensuite, qu'importe si son plus grand triomphe commercial fut d'avoir été repris par Robert Palmer, qu'importe si son nom est peu à peu effacé sur la stèle battue par les intempéries de l'Histoire du Rock... "Ceux qui savent" ont pour toujours la capacité de trouver à volonté le bonheur en plaçant "Street Fever" sur leur platine. Avec le volume poussé au maximum, bien entendu !

PS : Ce troisième album de Moon Martin contient en outre sa plus belle chanson, l'incroyable "Bad News", sur laquelle Chris Isaak construisit ensuite l'intégralité de sa propre carrière, beaucoup plus "successful" !

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Commentaires
A
moi !!! je ne l'ai jamais oublié. La dernière fois que je l'ai vu, c'etait au debut des années 2000, à Mont de Marsan.
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