Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le journal de Pok
15 mars 2017

"The Paris Concerts : Eldorado 1981 (Like Boats Against The Current)" d'Elliott Murphy : flashback...

Elliott Murphy Eldorado 1981Qu'il est sympathique de tomber ainsi par hasard sur une enregistrement intégral d'un (beau) concert auquel on a soi-même assisté, il y a... 35 ans ! Bon, ce "The Paris Concerts : Eldorado 1981", faisant partie des "archives" (un peu confidentielles, mais quand même) du grand et trop méconnu Elliott Murphy, n'est pas publié sous forme physique, malheureusement, mais il a le mérite d'exister sous forme digitale, pour le plus grand plaisir des fans du troubadour new-yorkais exilé à Paris... Si le son en est un peu rudimentaire, le rendu "acide" de la voix et de la guitare acoustique d'Elliott ne trahit finalement pas le sentiment que j'avais eu à l'époque d'un set aussi fragile, un peu amateur que furieusement passionné, qui avait vu Elliott emporter le morceau dans un Eldorado bien rempli, à la force de sa conviction et de sa générosité. Flashback, donc : en 1981, Murphy se relevait d'avoir été proprement largué par sa maison de disques, faute d'avoir atteint les scores commerciaux qui étaient attendus de son talent mélodique (la plupart des morceaux ici sont à tomber par terre !) et de son charisme "fitzgeraldien" : il entamait une traversée du désert qu'il devait imaginer bien courte, mais dont il ne sortirait finalement jamais. L'ex-baladin électrique qui avait fait la une des journaux suscitait encore une indéniable curiosité, et ce qui passait alors pour un "exercice acoustique" allait avec le temps s'avérer la norme, devant un public qui allait devenir de moins en moins nombreux, mais aussi de plus en plus fidèle et passionné. Ce qui est évidemment remarquable ici, c'est l'intensité ludique avec laquelle Murph' investit ses chansons, et les transforme en une offrande frémissante à son public : du coup, le set s'apparente vite à un tour enivrant sur les montagnes russes, chaque virage serré, chaque montée de tension et chaque descente éperdue produisant son lot de sensation fortes. Le tout déjà à l'époque épicé d'une dose d'humour et de sympathie qui annihilent la traditionnelle distance entre l'artiste et son public... 35 ans plus tard, on sait qu'Elliott gagnera de l'assurance et de la profondeur sur scène, que sa voix embellira avec l'âge qui lui conférera une profondeur qui n'existait pas encore en 1981, et que le plaisir que nous ressentions alors devant ces chansons aux mélodies enchantées et aux mots inspirés (rappelons que Murphy fut, et reste encore, un très bel écrivain) n'était pas près de s'effacer.

Note : ma chronique de ce concert : http://www.uneviedeconcerts.com/archives/2009/12/18/16240627.html

Publicité
Publicité
Commentaires
Le journal de Pok
Publicité
Le journal de Pok
Archives
Publicité