Ayant épuisé depuis plusieurs années non seulement mon intérêt, mais aussi ma patience, envers les "super-héros" dans les blockbusters hollywoodiens, je me suis laissé entraîné devant ce "Logan" sur la foi d'une bande annonce promettant une approche plus humaine, plus "root" des personnages des "X-Men", la signature sonore de Johnny Cash agissant évidemment comme teaser irrésistible. Et, bien sûr, je me suis retrouvé une fois encore (une fois de trop) devant une accumulation sans queue ni tête de scènes de violence insupportables pendant plus de deux heures... qui en paraissent au bas mot durer quatre. Si l'introduction en citation directe de "Mad Max" peut laisser espérer que Hollywood a appris quelque chose, on retombe rapidement dans un scénario faiblard qui recycle encore une fois les habituelles ficelles conspirationnistes, et qui ne sait quoi faire de ses personnages. On espérait un rythme différent, on attendant "de l'humain", on a droit à l'habituel cahier des charges pour adolescents aux hormones turbulentes (le comportement de certains spectateurs dans la salle de province où j'ai vu le film était pour le moins inquiétant...), un cahier des charges que ni James Mangold à la réalisation, ni le piètre Hugh Jackman à l'interprétation n'arrivent jamais à détourner. Il y a à mi parcours une succession de scènes, celles qui tournent autour de la famille d'agriculteurs résistant à la pression des banques et des multinationales, et du massacre qui s'ensuit, qui donnent une idée de ce que le film aurait pu être, avec des personnages qui nous auraient importé un minimum, et cet ancrage dans la réalité que promettait la bande annonce. Las ! On replonge vite dans l'ennui de scènes "psychologiques" risibles, d'aléas scénaristiques incohérents et de bastons sanglants dont la cruauté n'a d'égal que la bêtise. Une belle occasion perdue, mais au moins, "X-Men", c'est fini (en attendant le prochain reboot)...