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Le journal de Pok
8 mars 2017

"Gentlewoman, Ruby Man" de Matthew E. White et Flo Morrissey : patchwork frustrant

Gentlewoman-Ruby-ManL'idée d'un duo entre la voix de crécelle (parfois à la limite du supportable) de la brindille folk Flo Morrissey et le velours ténu - un tantinet revivaliste - du nounours Matthew E. White, ne paraissait pas à priori si bonne que ça, et semblait en tout cas bien loin de pouvoir délivrer les frissons existentiels de couples mythiques tels que Hazelwood / Sinatra ou Cave / Minogue. Là où nos deux pieds tendres ont été malins, c'est qu'ils ont refusé la répartition attendue des voix mâle / femelle, pour tenter des combinaisons souvent originales lead / backing vocals, qui évitent donc l'écueil de la comparaison avec des prédécesseurs autrement plus doués. L'intelligence de la production soul-rock de White permet également d'harmoniser des compositions pas forcément toutes égales devant la postérité (Nino Ferrer vs. Le Velvet Underground, ou bien encore Cohen vs. le thème de Grease - paradoxalement le meilleur titre, et de loin, de "Gentlewoman, Ruby Man"). Il faut bien reconnaître que l'album démarre sur les meilleurs auspices, et promet d'emblée une certaine félicité très "feel good" à son auditeur, promesse qui ne sera malheureusement pas tenue jusqu'au bout : une fois passée la brillante version de "Grease", le disque s'effondre, entre une reprise morne et inutile de "Suzanne", un contre-sens absolu sur "Sunday Morning", et un délayage pénible sur le "Govindam" de George Harrison. Au final, voici un autre exemple de patchwork frustrant, tutoyant l'excellence ("Looking for You", de Nino Ferrer donc, impressionnant) avant de plonger vers la médiocrité ("Everybody Loves the Sunshine" de Roy Ayers).

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