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Le journal de Pok
2 mars 2017

Two Door Cinema Club au Casino de Paris le lundi 27 février

2017 02 27 Two Door Cinema Club Casino de Paris (58)21h15 : Comme pour The xx au Zénith, le dispositif scénique de Two Door Cinema Club ne comprend aucun ampli sur scène, ni retours devant les musiciens, juste une estrade à l’arrière où trônent la batterie et les claviers, et le demi-cercle de panneaux lumineux / écrans vidéo que nous avions déjà pu admirer à Rock en Seine en août dernier. Sauf que, à la différence de The xx, on va salement sentir l’absence de ces amplis, toute la musique passant directement sur la sono, qui, malheureusement quand vous êtes placés au premier rang au Casino de Paris, se trouve derrière vous ! Le résultat est un son catastrophique, à la fois creux et dé-réalisé puisque spatialement dissocié de l’emplacement des musiciens sur scène. Sans parler même de la grosse batterie qu’on entend, elle, évidemment, sur scène, et qui fait rapidement mal à la tête, d’autant que le batteur qui fait la tournée est un gros bourrin dont la frappe cloue au sol les mélodies lumineuses du groupe. Bref, c’est un début de concert calamiteux, et je me rends compte que je vais avoir bien du mal à rentrer dans la musique de Two Door Cinema Club ce soir. Et ce d’autant que, vu de près, l’ami Alex Trimble tire la gueule, et chante (très joliment) ses chansons avec un manque de conviction – ne parlons même pas d’enthousiasme ! – qui fait mal, surtout quand on le compare à la fête divine de Parcels, ou même l’énergie très seventies de Blaenavon. Bon, heureusement, je suis placé à gauche, devant Sam Halliday, brillant guitariste et sympathique ludion, qui ne tient pas en place et délivre des parties de guitare éclatantes… que je suis réduit à deviner, puisque le son ne parvient que difficilement jusqu’au premier rang ! Bisque, bisque, rage !

2017 02 27 Two Door Cinema Club Casino de Paris (34)Bon, ce qui est aussi évident ce soir pour moi – comme cela aurait dû l’être déjà à Rock en Seine -, c’est que Two Door Cinema Club risque fort de rester le groupe d’UN ALBUM, leur premier et brillant “Tourist History”, dont neuf morceaux seront joués ce soir, et dont chacun provoquera l’enthousiasme général. Et il faut bien admettre que ces chansons, qui ont maintenant 7 ans, paraissent absolument inusables, et vous mettent irrésistiblement le cœur en fête. Alors au final, malgré le son pourri, malgré le peu d’empathie qu’Alex manifeste envers son public – à la différence de Sam et Kevin, soulignons-le -, il est impossible de ne pas apprécier un set de Two Door Cinema Club quand on enchaîne des choses comme This Is the Life, I Can Talk (avec son intro en hahaha imparable) ou l’incroyable What You Know en rappel. Petite déception par contre que l’interprétation des titres du dernier album, dont le funk sonne très artificiel et forcé sur scène : c’est encore Are We Ready (Wreck), soit le morceau le plus traditionnellement rock du disque qui passe, et de loin, le mieux. Gameshow est lui assez pesant, avec sa démesure très stadium rock qui devient rapidement de la lourdeur. Et en plus, ils n’auront même pas joué Good Morning, le joyau de l’album ! Tant pis pour moi…

Bon, à la fin de la courte heure et quart du set, Alex a daigné enfin sourire, mais sans que l’expression d’ennui profond qu’il arborait jusque-là ne disparaisse complètement. Autour de moi, les gens paraissaient heureux, mais je pense que c’était plus le bonheur de chanter ensemble à tue-tête ces chansons formidables que la satisfaction d’un groupe qui nous a offert un show mécanique, spectaculaire parfois (très belles lumières, très beaux effets graphiques), mais particulièrement sans âme. Bref, l’avenir de Two Door Cinema Club paraît sombre, et il est probablement temps pour le trio irlandais de passer à autre chose.

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