"Fool Me Once" de Harlan Coben : super, Harlan !
Back to Harlan Coben, everyone's favorite "junk books" writer. Parfait pour les longs vols transatlantiques, avec ses techniques usées sensées vous faire dévorer ses "thrillers" à toute allure, sans être évidemment gênés par le moindre style littéraire : même en VO, même sans la dégradation d'une traduction médiocre, on est dans le pur utilitaire, sans aucune place pour la magie de la littérature. "Fool Me Once" commence plutôt bien, d'ailleurs, avec un personnage principal inhabituel (Maya est une "vet" de la guerre d'Irak, souffrant de traumatismes violents qui la tiennent éveillée la nuit)... même si tout familier des fictions "cobeniennes" retrouve vite ses marques, avec la riche et toute-puissante famille qui est le noeud du mystère, et le passé, qui, inévitablement (bâillement) ressurgit. Malheureusement, "Fool Me Once" faiblit terriblement à mi-parcours et il devient vite évident que Coben fait ici du remplissage, en attendant de pouvoir nous déballer sa fin surprise, pour laquelle il nous a ménagé un "Roger Ackroyd" passablement tiré par les cheveux, et assez roublard. Ajoutons une conclusion larmoyante "25 years later" qui ne sert à rien sinon plaire à la ménagère de moins de 50 ans, et on a là un livre plutôt désagréable - sans même parler des habituelles connotations ou commentaires réactionnaires typiques de "l'auteur" : on aura ainsi appris que cuisiner est une occupation stupide réservée aux pauvres, que le "second amendment" est évidemment sacré, et que prendre plaisir a utiliser une arme pour tuer n'a rien de répréhensible... sans même mentionner bien sûr qu'il n'y a rien de choquant dans le fait de massacrer volontairement des civils innocents parce que la priorité est de sauver des soldats Américains. Super, Harlan !