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Le journal de Pok
14 septembre 2016

"Divines" de Houda Benyamina : pour Oulaya...

Divines Affiche

L'un des grands bonheurs de la vie d'un cinéphile, me semble-t-il, c'est celui d'assister à l'apparition d'un acteur ou d'une actrice, de quelqu'un qui irradie littéralement l'écran, qui vous submerge, vous bouleverse, vous renverse. Qu'ensuite, pour bien des raisons, cet acteur ou cette actrice fasse "carrière" ou pas, n'est pas forcément important par rapport à ce "surgissement" miraculeux dont on aura été témoin. "Divines" est un film qui divise : certains - comme moi - se sont laissés emporter par l'énergie du film, sans trop se préoccuper d'un certain nombre de "fautes" de goût (l'horreur !), de narration ou de mise en scène, alors que d'autres ont calé sur ces maladresses. C'est leur droit le plus strict, et il est facile de comprendre combien le manque de subtilité, d'intelligence même de certaines scènes du film, le condamne à échouer dans ce qu'il aurait pu être, une chronique bien sentie de ces "banlieues" dont on parle tant depuis une ou deux décennies, sans en dire grand'chose de pertinent : finalement, "Divines" peut s'inscrire entre "De Bruit et de Fureur" (un grand film) et "La Haine" (un petit film) dans la liste pas si longue que cela des occasions manquées. Mais ce relatif échec politique, dialectique et esthétique du film ne me paraît que secondaire quand Oulaya Amamra est à l'écran, qu'elle aspire littéralement les regards et les émotions des spectateurs (même si le reste du casting ne démérite pas, loin de là : Déborah Lukumuena déploie en particulier une énergie comique remarquable...). On sort de ces deux heures époustouflés par ce petit bout de femme, qui a rallumé pour nous tout au long de "Divines" la flamme : espérons seulement que cette flamme ne la consume pas comme elle consume les personnages du film...

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