Rock en Seine 2006 - Jour 3 (28/08/2016) : Editors sur la Grande Scène
16h05, Editors est là, et Tom Smith semble absolument inchangé depuis la dernière fois que je l'ai vu (en décembre 2009, quand même…). Immédiatement, il est pourtant clair que ce "nouveau" line-up (en fait sans Chris Urbanovicz, qui était le grand responsable du « son Editors »), aussi compétent qu'il soit, sonne beaucoup plus ordinaire qu’auparavant. Les vieilles chansons, dont on admirait la sombre beauté, comme Smokers... ou Racing Rats ne dégagent plus particulièrement de magie. Je me dis rapidement que ce sont sans doute les nouvelles chansons, moins extraordinaires pourtant, qui inspirent le plus Tom et son groupe - ce qui est somme toute logique. Bon, un autre bémol : la voix de Tom n'a plus cette splendeur sépulcrale qui nous faisait tous craquer, mais au moins il a conservé une indéniable ferveur dans son chant, qui lui permet de soulever les montagnes. Bref le set est beau, pas exceptionnel, et je me surprends à bien accrocher aux nouveaux morceaux. Tom entonne un long morceau qui m'est inconnu, très "bowien", mais finalement assez magique, qui fait clairement monter le set au niveau supérieur (a priori, il s’agit de The Pulse, qui rassure quant à l’avenir de Editors…). Et puis, c'est... Papillon, le formidable Papillon, qui enflamme enfin le public avec ses magnifiques décollages électro : oui, c’est enfin l'extase ! Le plus beau moment de Rock en Seine pour l'instant, les frissons, le délire, et tout ça. Comme quoi le bonheur, ça ne tient parfois qu'à une (très) bonne chanson ! Le final de Papillon, étendu pour faire monter l'excitation, se révélera d'ailleurs particulièrement efficace. Le concert se termine joliment avec Marching Orders, extrait du dernier album, me laissant avec l'envie d'écouter à nouveau ce groupe, malgré sa mutation. Oui, même si les albums d’Editors n'ont plus la classe d'autrefois, l'expérience live vaut la peine !