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Le journal de Pok
2 août 2016

"Café Society" de Woody Allen : travail d'orfèvre

Café Society Affiche

On a trop souvent critiqué Allen pour son approche pour le moins dilettante de la mise en scène pour ne pas être surpris, et donc admiratifs devant le travail d'orfèvre réalisé pour son cinquantième film, "Café Society". Si le film arpente des terres beaucoup trop coutumières pour le cinéaste désormais octogénaire - la famille juive, la nostalgie d'une époque dorée, les pièges de la réussite sociale -, il faut bien reconnaître que la munificence de l'image - un travail superlatif de Vittorio Storaro, qui contribue beaucoup au charme du film - et la grande subtilité de la mise en scène renouvellent fondamentalement le plaisir un peu ronronnant qu'on a l'habitude prendre devant le "Woody Allen annuel". Mais c'est sans doute le magnétisme toujours aussi fort de Kristen Stewart, et le travail tout en finesse de Eisenberg et surtout de Carell, qui évite élégamment tous les poncifs attachés à son personnage, qui démontrent le soin que Woody a porté à la préparation et la direction de son film (lui dont on sait qu'il dirige ses acteurs "a minima"). Au final, si "Café Society" n'est pas le grand film qu'il aurait dû être, ce n'est sans doute qu'à cause de l'extrême platitude deson thème central, cette histoire d'amour inaccompli pour laquelle on a quand même du mal à se passionner (d'ailleurs Allen a clairement senti cette faiblesse, puisqu'il s'est senti obligé de multiplier les vignettes colorées autour du personnage de Ben, le gangster juif, dont les crimes, pour être "amusants", ne servent que de diversion facile à la banalité de l'histoire principale...).

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