"Billy Bat - Tome 17" de Naoki Urasawa et Takashi Nagasaki : encore 200 pages pour rien ?
Dans la ligne directe du tome précédent, Urasawa et Nagasaki nous narrent dans ce dix-septième volume les tentatives de Kevin Goodman pour alerter les autorités américaines sur la menace terroriste contre le WTC, entravées par le jeu pour le moins paradoxal de la "chauve souris" : si dans le monde uchronique de "Billy Bat", le 11 Septembre a bien également lieu (même si l'on peut tergiverser quant à l'endroit de l'impact des avions tels que dessiné pages 146-147), et si cette évocation est bien évidemment la source de moments forts du livre, il faut bien avouer que nous nous trouvons aussi désemparés que Kevin devant cette nouvelle boucle du récit ! Et ce d'autant que l'inclusion - comme dans le tome précédent - de flashbacks sur les derniers jours de Chuck Culkin (l'imposteur) ainsi que sur des souvenirs de l'Agent Smith ne contribuent pas à simplifier l'affaire ! J'ai envie de dire qu'on a encore lu 200 pages "pour rien", puisque les choses se sont compliquées plutôt qu'éclairées, alors qu'a priori la conclusion de la saga devrait être proche, et que, pire, on a pris relativement peu de plaisir à leur lecture. Espérons que le voyage au Pays Basque qui se prépare ouvrira une brèche dans la fiction. Espérons aussi que la rencontre pour le moins surprenante qui clôt ce dix-septième tome apportera un nouveau basculement de perspective dont "Billy Bat" a cruellement besoin.