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Le journal de Pok
31 janvier 2016

The Maccabees à la Cigale le vendredi 29 janvier 2016

2016 01 29 The Maccabees La Cigale (15)Il est juste 21h quand les six musiciens de The Maccabees (eh oui, les cinq musiciens officiels sont accompagnés par une jeune femme aux claviers) montent sur la scène de la Cigale, plongée dans l’obscurité… et qui restera finalement très peu éclairé tout au long du set : même si on n’en est pas au minimalisme en termes de lumières d’Echo and The Bunnymen par exemple, il est clair que la bande à Orlando Weeks préfère la discrétion sur scène, pour, du moins on le suppose, laisser à la musique le maximum de place. On attaque avec une version énervée de Marks to Prove It, plus convaincante que sur l’album car déchaînant d’emblée une belle excitation dans la fosse. Me voilà rassuré au moins sur ce point : The Maccabees n’en sont pas rendus à faire de la soupe genre Coldplay ou du prog comme le pénible « Given to the Wild » le laissait craindre. Mais quand déboule en troisième position, le Wall of Arms de l’excellent album du même nom, et qu’il est interprété de la même manière, disons speed et emphatique, je commence à me dire que beaucoup de la beauté des chansons du groupe, et pire, de ce chant si particulier d’Orlando Weeks reste sur le carreau, sacrifié en faveur d’une efficacité assez mécanique…

2016 01 29 The Maccabees La Cigale (28)Tout le monde autour de moi a l’air de prendre du bon temps, mais j’ai du mal à trouver de l’originalité à ce concert qui bastonne un peu trop, ou pas de manière appropriée. Mais finalement, la mayonnaise prend, sans doute grâce à l’enchaînement du festif Can You Give It avec le très « Arcade Fire-en » Spit It Out, d’ailleurs sommet indiscutable du dernier album : j’ai un peu l’impression de me retrouver dans les 80’s quand débutaient des groupes comme U2 ou Big Country, avec leur rock « héroïque » qui n’était pas encore taillé pour les stades. La sensation est enivrante, certes, mais on ne peut décemment pas dire qu’on n’entende quoi que ce soit de nouveau ce soir.

L’autre problème, c’est qu’ensuite la passion se refroidit, l’énergie retombe. The Maccabees nous proposent de terminer, y compris sur leur rappel de quatre chansons entamé après 1h05 de concert, sur des titres plus mesurés, plus… sophistiqués… sauf que, encore une fois, le chant d’Orlando Weeks n’est pas mis en valeur par la sono pour réellement porter des morceaux plus singuliers : je pense particulièrement à Toothpaste Kisses, chanson inaugurale de la carrière du groupe, qui m’a presque paru gênant ce soir. On se quitte sur un Pelican assez ordinaire, et avec le sentiment d’une soirée en demi-teinte. Je dois néanmoins reconnaître l’énergie dont on fait preuve les musiciens, en particulier les deux guitaristes (s’agit-il de deux frères, je ne sais pas ?), qui n’ont jamais été avares d’interactions sympathiques et bon enfant avec le public…

Si The Maccabees est toujours un groupe relativement intéressant en 2016, ils ne m’ont aucunement rassuré sur leur avenir à moyen terme (pourquoi pas une carrière solo pour Orlando Weeks, voilà qui serait intriguant ?), ni sur la situation du Rock Indie… Ou alors, je ne sais pas, c’est peut-être moi ?

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