"The Walking Dead - Saison 5" : un objet déviant, intrigant et pas forcément très sympathique
Commençant très fort avec la confrontation de "nos héros" avec les cannibales de Terminus, cette cinquième saison du succès planétaire qu'est désormais la série de survival gore "The Walking Dead" a, une fois encore, son lot de grands moments, rapidement déflatés par des épisodes assez consternants. Pas de quoi donc changer d'opinion profonde sur cet objet déviant - l'horreur, souvent insoutenable, pour le public familial ! -, mais de nouveaux arguments, aussi bien pour les détracteurs de la série (beaucoup de clichés "psychologiques", une inévitable répétition des situations, car, finalement, de combien de manières différentes peut-on tuer des zombies, ou, mieux encore, mourir dévoré par eux ?) que par les fans transis (toujours plus loin dans l'horreur, une accumulation de moments littéralement implacables, une réflexion pas si inutile que cela sur ce qu'est réellement la société de consommation). Passons sur le ridicule du segment sur l’hôpital à Atlanta pour nous intéresser à la dernière partie de la saison, intrigante, passionnante même parfois, qui relate une tentative de "retour à la normale" de Rick et son groupe, confrontés aux défis d'une intégration dans une société qui n'a pas vécu les mêmes situations extrêmes. On y retrouve le thème assez habituel depuis le Vietnam de l'inadaptation sociale des vétérans, mais entrant en conflit avec un point de vue assez nauséeux - assez tea party et NRA, extrême droitiste donc - sur la nécessité du port d'armes et d'une justice expéditive façon Wild West. C'est nouveau dans "Walking Dead", et pas forcément très sympathique.