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Le journal de Pok
10 novembre 2015

"L'Incolore Tsukuru Tazaki et ses Années de Pèlerinage" de Haruki Murakami : délétère...

L Incolore Tsukuru TazakiArrive-t-on à un point où l'on va s'avouer un peu fatigués de Murakami ? De ses fictions délétères consacrées à des personnages insaisissables, toujours en marge de la réalité - pour des raisons certes diverses -, perpétuellement à la recherche d'une partie d'eux-mêmes qui leur fait défaut, ou qui a été abîmée et les empêche de fonctionner "normalement". "L'Incolore Tsukuru Tazaki..." donne une très forte impression de redite par rapport à tout ce qu'on connaît de l'auteur, aggravée par l'indéniable banalité de la "révélation finale" (heureusement située par l'auteur dans une Finlande décrite avec cette merveilleuse sensibilité à "l'ambiance locale" qui ravit à chaque fois). La frustration naît également de l'abandon assez curieux par Murakami de la piste fantastique ouverte par le récit du père de Haida, pourtant absolument remarquable, et qui laissait présager le meilleur. Ceci exposé - notre légère déception de lecteur fidèle au maître japonais -, l'élégance du style, la fluidité de la narration font de la lecture de "l'Incolore Tsukuru Tazaki..." l'indicible moment de félicité intime que l'on attend à chaque fois d'un nouveau roman de Murakami.

PS : N'ayant pas encore lu toute l’œuvre de Murakami, je ne saurais dire si c'est la première fois que le thème de l'homosexualité y est traité, mais cela m'est apparu comme une nouveauté, d'ailleurs très réussie : que cela soit pour décrire l'attirance entre les deux amis Hadai et Tsukuru, ou la pression que la société japonaise exerce sur l'homosexualité de "Rouge", Murakami touche juste.

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