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Le journal de Pok
4 octobre 2015

Séance de rattrapage : "Valentin Valentin" de Pascal Thomas

Valentin Valentin AfficheOn connaît suffisamment Pascal Thomas et ses petits films agréablement décalés pour saisir tout de suite ce qu'il a voulu faire avec cette adaptation d'un polar de la non négligeable Ruth Rendell : faire faire un autre petit tour à des personnages lunaires soumis (mais pas trop) aux aléas d'un monde cruel avec lequel il faut bien vivre. Mélanger donc la fantaisie largement branchée / intello (un microcosme parisien bobo, de méchants chinois qui semblent tout droit sortis d'une BD un peu simpliste, des chansons vaguement rock chantées par de beaux jeunes gens comme chez Christophe Honoré) et la dureté de la réalité du monde (pédophilie, nymphomanie, cupidité, escroquerie, etc. : tout les personnages ici sont au final assez dégueulasses...). Le moins que l'on puisse dire,c'est que "Valentin Valentin" ne fonctionne jamais, et qu'on ne sort du grotesque - comme cette très improbable vie de l'immeuble et du quartier parisiens - que pour tomber dans le n'importe quoi - tout ce qui tourne autour de Lys Tigré et des souvenirs ringards de Singapour, mais aussi l'affligeante révélation finale. Direction d'acteurs exécrable (même la géniale Geraldine Chaplin se vautre), et mise en scène en dilettante condamneraient le film au purement anecdotique, si l'épouvantable interprétation du personnage central (Vincent Rottiers, terrible) et la veulerie constante des choix scénaristiques (je pense à cette représentation "soft", politiquement correcte, de la pédophilie, qui ose se justifier en faisant référence à "Lolita" alors qu'elle évite au contraire toute sexualité et montre des filles pas trop jeunes pour ne choquer personne) ne le rendaient aussi détestable.

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