Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le journal de Pok
1 septembre 2015

Kasabian à Rock en Seine le Vendredi 28 Août

2015 08 Kasabian Rock en Seine (1)Kasabian a été programmé pour clôturer cette première journée, alors qu’il s’agit quand même d’un groupe pas si célèbre que cela en France, et il y a une certaine incertitude quant à leur capacité à relever le défi…

Alors que nous avons réussi à nous placer sans aucune difficulté au premier rang, sur la droite de l’immense Grande Scène, devant la sono, Kasabian déboule à 23h00, avec cinq minutes d’avance sur le programme, sur des chants aux sonorités africaines : Tom Meighan et Sergio Pizzorno sont visiblement pressés d’en découdre, et de prouver qu’ils sont bien désormais au sommet. Tom a son look habituel de laddie très casual, mais il est impossible de ne pas noter les kilos en plus et les cheveux en moins : petite barbe et lunettes noires, Tom reste toutefois égal à lui-même, même s’il nous a paru nettement, mais nettement moins arrogant qu’auparavant. Au contraire, l’une des caractéristiques les plus agréables de ce set de près de 1h30 sera la bonne humeur et la sympathie qui se dégagera du groupe, et en particulier de l’amitié chaleureuse, évidente, entre Tom et Sergio (c’est assez rare dans un groupe bicéphale pour le signaler !). Sergio, vêtu d’une combinaison moulante noire portant un squelette stylisé, les cheveux longs pris dans un bandeau, semble lui au contraire éternellement jeune, et en tous cas bien plus forme qu’à une époque (une meilleure hygiène de vie ?) : ce sera lui ce soir qui fera vraiment le show. Sinon, comme toujours avec Kasabian, on a Ian Matthews, le batteur enrobé à la frappe colossale, pachydermique, et Jay Mehler le second guitariste virtuose qui étoffe remarquablement la musique, et est responsable de l’aspect le plus « rock » du set. Les autres musiciens sont un peu plus discrets, mais contribuent à créer cette musique désormais monstrueuse qui va soulever ce soir le public au-delà de toute attente…

2015 08 Kasabian Rock en Seine (41)Car le show de ce soir est littéralement dantesque, que cela soit en termes de niveau sonore que de beats irrésistibles, chaque chanson devenant une sorte de monstre techno / dance auquel il est impossible de résister. Le cerveau martelé par la pulsion de la basse et les assauts soniques de la batterie, tout le monde danse dans la tourmente électronique. Oui, Kasabian, bien loin désormais de ses débuts brit pop dans la foulée d’Oasis, est un groupe complètement MODERNE, offrant une version décomplexée de dance music, passée au filtre de l’éternel rock psychédélique : « LET’S GO FUCKING MENTAL !!! » clame Tom, et les dizaines de milliers de spectateurs en face de lui opinent avec enthousiasme, avant de sauter sur place comme des déments. Les hits se succèdent sans répit, nous rappelant que Kasabian a aujourd’hui derrière lui une discographie que bien des groupes plus célébrés par la critique bien-pensante peuvent lui envier : de Bumblebeee en introfracassante(extrait de l’excellent « 48:13 » mal reçu en France), à Club Foot (les débuts, il y a déjà plus de dix ans) en passant par l’inusable Shoot the Runner, la décharge électrique ne faiblit pas. Une réserve cependant, les versions technoïdes d’aujourd’hui laminent évidemment la beauté mélodique de certains morceaux…

… Mais Tom et Sergio ne sont pas tombés de la dernière pluie, et savent comment contourner l’obstacle de nos dernières réticences : voici un break pop, avec le kinksien Thick as Thieves, enchaîné avec une version réussie du People are Strange des Doors, histoire de nous rassurer… Kasabian n’a pas complètement tourné le dos à la pop psychédélique.

2015 08 Kasabian Rock en Seine (47)Nous voilà prêts pour la dernière ligne droite, et cette fois, le bonheur ne sera obscurci d’aucun nuages : Treat et Switchblade Smiles confirment la grandeur de « 48 :13 », tandis que l’inépuisable Fire fédère forcément la foule et amène des sourires sur tous les visages.

Rappel parfait : après l’excellent Stevie (pour moi le meilleur titre du dernier album), voici venu le temps de Vlad the Impaler ! C’est parfait, c’est la pleine lune ce soir, il y a un mec aux allures de vampire bien déchiré qui fait le clown sur la scène (on me dira plus tard qu’il s’agissait de Noel Fielding, un « humoriste » anglais… d’accord !), et tout le monde s’en fout, puisqu’on est tous en train de danser et de brailler. On se quitte sur LSF, et un joli moment presque intime qui voit Sergio et Tom assis sur les escaliers de la scène, se renouvelant leurs vœux d’amitié éternelle. L’arrogance des débuts effacée par l’expérience, Kasabian se distingue aujourd’hui par la force de leur « vision » d’une musique vraiment populaire brisant les barrières entre rock et électro, et par leur indiscutable talent à composer de grandes chansons.

Belle conclusion pour cette belle journée… Il ne nous reste maintenant qu’à galérer pendant une paire d’heures pour rentrer chez nous, dans l’indifférence assourdissante des transports en commun et des taxis parisiens qui ne semblent pas percuter qu’il y a des milliers d’usagers et / ou de clients perdus dans la nuit de St Cloud.

La setlist du concert de Kasabian :

Bumblebeee (48:13 – 2014)

Shoot the Runner (Empire – 2006)

Eez-Eh (48:13 – 2014)

Underdog (West Ryder Pauper Lunatic Asylum – 2009)

Days Are Forgotten (Velociraptor! – 2011)

Club Foot (Kasabian – 2004)

Re‐Wired (Velociraptor! – 2011)

Thick as Thieves (West Ryder Pauper Lunatic Asylum – 2009)

People Are Strange (The Doors cover)

Treat (48:13 – 2014)

Switchblade Smiles (Velociraptor! – 2011)

Pinch Roller (Kasabian – 2004)

Empire (Empire – 2006)

Fire (West Ryder Pauper Lunatic Asylum – 2009)

Encore:

Stevie (48:13 – 2014)

Vlad the Impaler (with Noel Fielding) (West Ryder Pauper Lunatic Asylum – 2009)

Praise You (Fatboy Slim cover)

L.S.F. (Lost Souls Forever) (Kasabian – 2004)

Publicité
Publicité
Commentaires
Le journal de Pok
Publicité
Le journal de Pok
Archives
Publicité