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Le journal de Pok
18 août 2015

Séance de rattrapage : "Une Place sur Terre" de Fabienne Godet

une-place-sur-la-terre-affichePrésenté quelques fois comme un "film d'auteur" (long rire douloureux de la part du cinéphile moyen) ce "Une Place sur Terre" n'est guère qu'un exercice laid et stérile de ressassement de clichés dépressifs : le vide et l'amertume de la vie, l'incapacité de sauver les autres puisqu'on ne se sauve même pas soi - même, l'Art comme rédemption à condition de ne pas répondre aux sirènes du commerce (même si, pour Fabienne Godet, on voir bien à la fin que l'illustration artistique du bonheur en photographie se résume aux effets d'Instagram !), etc. Poelvoorde fait du Poelvoorde, et généralement bien (même si le ridicule n'est pas loin, comme par exemple au détour d'un monologue maladroit), mais ne dégage aucune sincérité à aucun moment du film : la faute sans doute à sa très mauvaise partenaire, Ariane Lebed, mais aussi à l'absence complète d'un regard de metteur en scène sur son personnage, par ailleurs unidimensionnel, réduit aux clichés habituels de l'artiste maudit et alcoolique. Il n'y a guère que dans le dernier quart d'heure, quand le mélodrame le plus classique pointe le nez, que l'électrocardiogramme de "Une Place sur Terre" s'accélère, mais Fabienne Godet est sans doute trop fière de sa "sobriété" et ses ellipses "culturellement correctes" pour lâcher la bride à son film, et la fin piteuse confirme le tragique manque d'ambition qui a régné en maître sur tout le film.

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