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Le journal de Pok
15 juin 2015

"Vice Versa" de Pete Docter et Ronnie Del Carmen : Pixar est de retour !

Vice Versa afficheVoilà, on est sauvés : Pixar est de retour ! Après plusieurs années d'errements qui m'avaient laissé craindre que le génie de ce Studio à nul autre pareil s'était dilué dans la fadeur consensuelle de la multinationale Disney. "Vive Versa" est un puissant démenti, qui atteint (et dépasse même peut être) les sommets de "Wall-E" et de "Toy Story 3". Avec cette fois la puissance émotionnelle de la fameuse intro de "Là Haut" démultipliée pendant les derniers 3/4 d'heures dévastateurs du film. Pixar est de retour, avec l'un de ces concepts simples, évidents même, mais formidablement riches dont ils ont toujours eu le secret, et qu'ils exploitent brillamment pour à la fois créer une fiction novatrice (combien d'images jamais vues ici, de nouveau ?), et surtout nous permettre de nous "analyser" nous-mêmes et peut être ensuite d'affronter mieux la vie : "Vice Versa" est un film qui plonge son spectateur dans l'introspection, ce qui n'est pas si courant. Non en abusant des clichés et de cette fameuse morale américaine chère à Disney (travail, famille, patrie... ou peu s'en faut...), mais à travers un regard lucide sur ce qui nous a "fait" et ce que nous avons perdu en chemin. Dans "Vice Versa", l'optimisme s'avère moins fécond que la tristesse, et la mélancolie est érigée en véritable Art. D'où les larmes abondantes que provoque le film, plusieurs heures même après son visionnage, sans même avoir recourt aux ressorts habituels du mélodrame. On pourra ajouter qu'on rit beaucoup aussi, que l'animation a cette perfection qui caractérise la "maison", que nombre de scènes sont d'une beauté terrible (l'effondrement des "îles", ou l'abysse aux souvenirs perdus), ou même qu'il y a, certes, une dizaine de minutes inutiles au centre du film. Mais tout cela n'importe guère par rapport à ce que Pete Docter et la petite bande à Lasseter ont fait une fois de plus naître en nous : quelque chose comme "une foi d'enfant en la fin de l'enfance", pour citer ce bon vieux Hammill... Oui, Pixar est de retour, et attention, c'est un séisme !

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