Incroyablement surévalué par une presse qui n'a visiblement aucune culture en ce qui concerne le cinéma d'action asiatique, "The Raid" n'est qu'un bon film bien basique et bien brutal, aussi jouissif que douloureux pour le spectateur (pas mal de blessures à l'arme blanche qui heurteront les plus sensibles, comme on dit !)... ce qui n'est pas si mal en soit d'ailleurs, à une époque où Hollywood ne sait plus - et depuis longtemps - filmer la violence. On retrouve donc ce vieux plaisir que nous prenions dans les années 90 à découvrir toutes ces merveilles de films d'arts martiaux venus de Hong Kong, qui sublimaient le travail de combattants à la résistance physique surnaturelle... et la toute dernière partie de "The Raid" offre plusieurs combats magnifiques, une fois que le fracas des armes à feu s'est tû... faute de munitions et de combattants. Pour le reste, entre un scénario simple mais pas complètement convaincant, une photographie assez laide, et une mise en scène efficace, dont la seule vraie qualité est la lisibilité de l'action, mais qui ne transcende jamais son sujet, "The Raid" n'est guère plus qu'un film de genre réussi. Recommandons à tous ceux qui ont été bluffés par ce film, la vision d'un "Assault" de Carpenter, pour saisir ce que peut être la puissance de l'abstraction, ainsi que celle des films de Tsui Hark et de Johnny Tau, pour la folie sauvage que peut atteindre un gun fight quand il est filmé par un véritable esthète.