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Le journal de Pok
5 mai 2014

The Maine - Dimanche 4 mai - Carioca Club (São Paulo)

2014 05 The Maine Carioca Club SP (13)

C’est à 19h15, soit quinze minutes avant l’horaire prévu que John O’Callaghan – au look décidément bien plus grunge que sur les vidéos mignonnes que j’ai vues – et son The Maine lancent leur set avec une intro bidouillée et sonique un peu décallée par rapport au style musical du groupe, avant d’attaquer les hostilités sur Run, excellent titre typiquement power pop, extrait du dernier album : il y a trois guitares électriques sur scène, les musiciens ont tendance à sauter dans tous les sens et font le spectacle, John est arcbouté sur son micro, livrant une performance intense, bref, tous les éléments pour un bon concert de wockandwoll sont là. Le son n’est pas parfait (caractéristique du Carioca Club ?), pas assez clair ni compact, la voix de John paraît nettement plus banale que sur disque, et il est immédiatement évident que The Maine joue ses titres sur scène de manière un peu différente... ce qui est plutôt bien... sauf que l’impression donnée est surtout que le groupe n’arrive pas à recréer le sentiment de cohésion et la bonne tenue de ses enregistrements, et qu’il a tendance à compenser ce manque par de l’énergie un peu confuse, et beaucoup d’interactions avec son public.

J’ai réussi à atteindre le premier rang, sur la gauche, je suis dans une position idéale pour profiter du concert et aussi prendre quelques photos correctes, mais petit à petit, je décroche et l’excitation des premières minutes ne se renouvelle pas. Bien sûr, ne connaissant que le dernier album, dont finalement peu de titres seront joués ce soir (RunFucked Up Kids, Happy, Sad Songs, si je ne m’abuse...), j’ai un peu de mal à joindre ma voix aux choeurs exaltés des fans, mais je crois surtout que le groupe est trop brouillon, la setlist trop mal construite, sans logique particulière, avec des alternances mal venues de morceaux mid tempo et de passages vraiment faibles, pour que le set ne décolle jamais vraiment. Plus la soirée s’avance, plus John passe du temps à déblatérer un peu à tort et à travers (lorsqu’il raconte qu’il a taché son pantalon ce matin en pétant alors qu’il se lavait les dents, embarrassant a priori ses musiciens qui tentent de couvrir sa voix avec leurs instruments, une limite est franchie... heureusement qu’une bonne partie du public ne saisit pas bien son anglais très américain !), ce qui nuit évidemment plus encore à l’atmosphère...

2014 05 The Maine Carioca Club SP (51)

On fait monter sur scène une jeune fille qui prétend, pancarte à l’appui, qu’elle n’a jamais été embrassée, pour lui faire de chastes bisous, puis une autre pour chanter au micro, et qui sera surtout occupée à se faire des selfies d’elle et de John (putains de smartphones !) pour ensuite poster les clichés sur Facebook... Le set finit bizarrement dans une sorte de désintégration musicale involontaire, tout le monde sur scène paraissant plus disposé à se faire photographier avec le drapeau brésilien devant le public qu’à terminer en beauté. John nous fait un petit discours sur la nécessité d’être « nice » les uns avec les autres (plus tôt, il a bien rappelé aux ados qu’il ne fallait pas prendre de drogues...), en particulier sur « Fucking Twitter », me laissant quand même un peu sceptique quant aux valeurs rock’n’rolliennes de The Maine. Pas de rappel, alors que, vraiment, j’aurais (on aurait tous, non ?...) eu besoin d’un peu d’énergie pour repartir plus heureux. Dommage... Bizarre...

Il est 20h50, il y a au moins une chose de bien, c’est que je serai de retour à la maison très tôt !

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