"Supermodel" de Foster the People : Pourquoi...?
Pourquoi faut-il que tous nos espoirs soient systématiquement déçus ? Pourquoi la malédiction du second album doit-elle être désormais systématique ? Pourquoi les baby rockers du XXIè siècle ne semblent-ils avoir dans leur besace qu'une poignée de chansons et d'idées, au point qu'il est à chaque fois évident que "nous ne vieillirons pas ensemble..."? Après un premier album pétant la forme, la joie de vivre, Foster the People nous revient (déjà) mature, jouant du rock électro à la manière de centaines d'autres groupes, au bas mot, et nous laisse doucement mourir d'ennui (poli) au fil d'un disque en pente douce : après un premier morceau fantastique, "Are You What You Want to Be?", aux sonorités afro-beat réjouissantes, nous n'avons plus droit qu'à deux ou trois chansons à peu près correctes (que l'on a des chances de mémoriser... Je ne parle pas de les chanter sous la douche !), avant que "Supermodel" ne s'enfonce lentement vers une médiocrité bien produite et bien lustrée. Si l'on ajoute qu'il vaut mieux ne pas trop prêter attention aux paroles, d'une naïveté et d'une maladresse qui n'en sont même pas touchantes, il faut bien reconnaître qu'il ne nous reste plus qu'à faire une croix sur Foster the People...