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Le journal de Pok
25 janvier 2014

"La Ville des Serpents d'Eau" de Brigitte Aubert : pour ceux qui n'ont jamais entendu parler de Brigitte Aubert...

La Ville des Serpents d Eau

A ma grande honte, je dois avouer que je n'avais jamais entendu parler de Brigitte Aubert... La lecture de cet intriguant "La Ville des Serpents d'Eau" - découvert et acheté par hasard dans un aéroport 9comme il se doit pour ce genre de littérature "fast food" - a constitué une surprise plus qu'excellente, sans même parler de la satisfaction d'avoir un nouvel auteur de romans policiers à suivre, après que je me sois lassé de Coben, Connelly, et consorts. L'originalité certaine de "la Ville des Serpents d'Eau", c'est de refuser le jeu habituel - et usé - du détective sur la piste du serial killer, pour lui substituer un suspense des plus efficaces autour de l'errance d'une petite fille au sein même d'une ville qui d'abord l'ignore, puis la recherche. Dans ce contexte, la révélation finale de l'identité du monstre n'a finalement que peu d'intérêt, sans que la fin - absolument magnifique - du livre en pâtisse pour autant : je me suis surpris à relire immédiatement les dix dernières pages du livre, tant elles m'ont paru impressionnantes, de par la manière dont elles bouclent - avec légèreté et subtilité - le destin de la plupart des personnages que Aubert a créés et fait vivre sous nos yeux. Car la force du livre réside, au delà du suspense étouffant, voire même un tantinet irritant qui nous le fait dévorer, dans ces portraits précis des habitants d'une ville américaine moyenne et médiocre, et dont les comportements largement névrosés constituent peu à peu le vrai sujet de Brigitte Aubert. Alors, bien sûr, "la Ville des Serpents d'Eau" n'est pas exempt de (légers) défauts : la cinéphilie de l'auteur, d'abord sympathique, est rapidement plus gênante qu'autre chose, et surtout, qui est habitué à la "vraie" littérature américaine, ne pourra qu'être un peu gêné par cette vision - finalement assez française - des USA, qui sonne régulièrement faux. Je me demande pourquoi Aubert n'aurait pas pu écrire le même livre en le situant dans une petite ville française, son livre y aurait certainement encore gagné en qualité.

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