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Le journal de Pok
6 janvier 2014

Jalons de l'histoire du cinéma de S.F. : "L'Empire Contre-Attaque" de Irvin Kershner (1980)

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Il est généralement admis que "l'Empire Contre Attaque" est le meilleur film (si je me sentais provocateur aujourd'hui, je dirais "le seul film") de la première trilogie de "Star Wars", et ce grâce au professionnalisme classique d'Irvin Kershner, contrebalançant des plus utilement l'esprit "geek" (entendez par là, niveau culturel zéro, excusez du peu) des Lucas et compagnie. Par rapport à son prédécesseur, l'hyper niais "la Guerre des Etoiles", voici en effet un film qui tient à peu près la route, qui sait raconter tranquillement son histoire,  et qui crée même - chose qui restera unique au sein des 6 films existant à date - une certaine empathie avec des personnages qui semblent du coup un peu moins unidimensionnels. Le fameux final de la confrontation entre Luke et Darth Vador reste même toujours aussi intéressant, une sorte de twist parfait, annonçant l'effet "redistribution des cartes" typique des fictions modernes (des séries TV en particulier). Le problème, on le sait, est que Lucas et ses potes qui voulaient surtout ramasser le plus possible de sous en ne choquant personne aux US, n'ont pas utilisé le potentiel de cette "révélation", ni du point de vue de la richesse de l'intrigue (l'épisode suivant retournera imperturbablement à l'affrontement manichéen entre résistance et empire), ni de la psychologie, puisque le déchirement de cette paternité haïe n'est jamais figuré, et sa dimension "tragique" totalement évacuée. Bon, ceci dit, il y a gros à parier que, dans quelques années,  quand les gens se demanderont bien comment tant de gens ont pu se passionner pour un truc aussi pauvre intellectuellement, esthétiquement et émotionnellement (sans même parler de "mal foutu") que "Stars Wars", il restera au moins "l'Empire Contre-Attaque" comme unique argument en faveur de notre génération puérile. 

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