Séance de rattrapage : "Wolverine : le Combat de l'Immortel" de James Mangold
Y a-t-il un seul des jeunes spectateurs attirés dans les salles obscures par la "Franchise Marvel" qui ait vu "Copland" ou "Girl, Interrupted" ? Sans doute pas, mais espérons que certains d'entre eux auront perçu une différence entre ce "Wolverine" et les films habituels de la "Maison Marvel" : le retour à certaines bases solides de la narration cinématographiques, comme donner le temps à l'histoire de se dérouler, regarder les scènes d'action au lieu de les fragmenter, confier en ses acteurs pour qu'ils créent une relation avec les spectateurs qui puissent aller au delà des archétypes des comic books, et surtout parier sur l'organique plutôt que sur le tout-digital... enfin, jusqu'à la dernière demi-heure, insupportable, qui retombe dans tous les défauts habituels du genre... L'introduction à Nagasaki est forte, l'errance de Logan dans la nature et sa rage font vraiment sens, son dépaysement au Japon est plus réaliste que tout ce que l'on a pu voir alors dans la série X-Men, son histoire d'amour avec la très belle héroïne est presque crédible, les combats au sabre nous ramènent à une époque glorieuse du cinéma nippon, bref tout baigne pendant une heure et demi. Faites-vous une fleur, arrêter le visionnage du film à ce moment-là, pour en garder une vraiment bonne impression. Ah, un point quand même, qui a eu l'idée stupide de caster Svetlana Khodchenkova ? Elle est tellement lamentable que chacune de ses apparitions fait retomber le film d'un niveau : j'espère simplement ne plus jamais avoir à assister à un film où elle "joue"...