"Joyland" de Stephen King : un King pas tout-à-fait comme les autres...
"Joyland" n'est pas un King tout-à-fait comme les autres : il est bien plus court, et il est publié (aux Etats-Unis) dans une collection typiquement consacrée aux "polars". Voilà donc comment le "maître du fantastique" a parié qu'il pouvait renouveler notre intérêt, cette fois, et... eh bien, ça marche. Car même si l'intrigue purement policière (l'incontournable serial killer... bâillement) n'est pas très convaincante, "Joyland" est un excellent roman de Stephen King, qui travaille ses obsessions actuelles, et plutôt bien : la nostalgie d'une jeunesse enfuie, et (un peu) perdue à la recherche de l'amour, constitue le coeur - sensible - de ce roman "d'apprentissage" qui sonne particulièrement "honnête"... Ce qui passionne dans "Joyland", au delà des incontournables histoires de fantômes et de pouvoirs paranormaux qui nous rappellent quand même qu'on est bien chez King, c'est la description fine de ce qu'est la découverte de soi-même grâce au travail, au sein d'une communauté régie par des règles aussi riches que particulières : certes pas un thème très intellectuel, mais qui nous change du tout venant des "bouquins de gare", comme de la "littérature française contemporaine". Et puis voilà enfin un livre de Stephen King qui se dévore en quelques heures...