Revoyons les classiques de la Série TV : "The Shield - Saison 4" ou comment passer la barre de la maturité...
Il avait fallu tout d'abord s'habituer dans cette quatrième saison de "The Shield" à voir Vic Mackey quasiment débarrassé de ses mauvaises habitudes (corruption, complicité avec les criminels et infidélité chronique...), ce qui a priori enlevait une bonne partie de la fascination ambiguë que génère la série, mais prouvait que Shawn Ryan et ses scénaristes avaient compris l'impasse potentielle dans laquelle la vision hyper-noire des trois premières saison pouvait les amener : le renouvellement des thèmes est nécessaire à une série "mature", pour lui permettre de continuer à passionner son public. L'autre pari, ici, consistait à recruter une actrice "de cinéma", l'excellente (... quand elle n'en fait pas trop...) Glenn Close, et de lui confier un beau rôle : pari tenu, même si la gêne - tangible - de Glenn Close qui peinait sans doute à s'insérer au milieu de l'équipe de la série n'est pas pour rien dans l'intérêt de sa performance. Par contre, il y a une erreur criante dans le nouveau rôle de "méchant" que le scénario fait ridiculement endosser à Azeveda, un rôle incohérent avec ce que l'on sait de lui après 3 saisons, et qui plombe gravement la première partie de la saison. Heureusement, grâce à une nouvelle histoire assez remarquable, construite autour du bras de fer entre "The Barn" et un chef de gang particulièrement déplaisant et retors, et à une poignée d'épisodes finaux durs et tendus, cette quatrième saison arrive à "passer la barre".