Soyons justes, "Copycat" s'avère plutôt distrayant au milieu de l'interminable et lassante série des films de serial killers, engendrée dans les années 90 par les triomphes (publics, mais aussi artistiques) de "Se7en" et du "Silence des Agneaux", deux films qui l'ont clairement et largement inspiré. Peut-être est-ce l'interprétation bien "appuyée" de Harry Connick qui frappe la note juste dès l'intro du film, peut-être est-ce le plaisir de voir la grande (dans tous les sens du terme) Sigourney Weaver lutter contre tant de handicaps (agoraphobie, séquelles de sa rencontre avec un serial killer, etc.) pour retrouver in extremis la posture guerrière de Ripley, peut-être est-ce la frimousse froissée de Holly Hunter, mais le film de Jon Amiel - un bien piètre réalisateur - arrive à nous séduire, malgré ses baisses de tension et les incohérences redoutables de son scénario... qui finissent quand même par désamorcer tout suspense. On ne s'est certes pas ennuyés devant "Copycat", qui n'est donc qu'un film à demi-bâclé, et qui a dû, à son époque, atteindre l'objectif voulu : remplir les portefeuilles des producteurs !