"Places" de Lou Doillon : une voix à la limite du supportable...
Vu de l'étranger, le succès et les bonnes critiques du premier album de Lou Doillon ressemblent furieusement à une méga opération de copinage (les "fils et filles de...") de la part des medias, suivie par un mouvement ovin (à moins qu'on ne doive parler de lemmings ?) de la bonne population française. Car, en toute objectivité, "Places" pour être généralement agréable, avec des chansons à l'anglo-saxonne (la culture de Lou, et ça vaut beaucoup mieux que l'héritage de la chanson française, sans même parler de la variété...) plutôt bien écrites, avec une production lisse, raffinée, bien caractéristique de l'ami Daho, ne casse pas non plus trois pattes à un canard. On est prêt à parier qu'il existe des dizaines de jeunes filles en France qui composent d'aussi bons morceaux et dont les albums meurent dans l'indifférence générale. Mais bon, tout cela ne serait pas un problème sans la voix - à la limite du supportable - de Lou : une voix qui a peut-être le mérite d'exister (comme j'ai lu ici et là), mais qui titille régulièrement les neurones, un peu comme la fraise d'un dentiste en fait, et qui fait qu'on abandonne le disque avant de s'être même lassés des chansons. La première chose que Lou doit faire, c'est de prendre des cours de chant, pour maîtriser et éliminer cet espèce de couinement à fort pouvoir irritant qui sort de sa bouche : après, et après seulement, on pourra commencer à parler musique.