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Le journal de Pok
5 juillet 2013

Voyage à travers la comédie moderne : "The Dinner" de Jay Roach (2010)

Dinner_for_schmucksLe "Dîner de Cons" de Francis Veber, malgré son immense succès théâtral, souffrait d'une faille rédhibitoire, qui avait complètement désamorcé le potentiel comique de l'adaptation cinématographique que Veber en avait lui-même fait : rire des "conneries" des victimes du "dîner" est forcément impossible (aussi drôles soient-elles), puisque ce serait se placer du côté des bourreaux, des maîtres du mondes inhumains. Alors que reste-t-il de drôle ? Les scénaristes US ont clairement vu l'obstacle et ont décidé de réécrire le film, reléguant le "diner" lui-même au rang de conclusion burlesque et paroxystique, et se concentrant sur l'impact destructeur du "con" sur la vie d'un héros plutôt sympathique : c'est certes plus anodin, plus manichéen (les méchants sont des vilains financiers, on les identifie facilement), mais au moins ça a une chance de fonctionner. Et, patatras, ça ne fonctionne pas vraiment non plus : la faute à un Paul Rudd, acteur limité auquel on ne s'identifie que par défaut ? A un Steve Carell qui n'est pas au meilleur de lui-même dans un rôle très prévisible ? A un Jay Roach qui n'a jamais, au grand jamais, brillé par le rythme de sa mise en scène ? Un peu de tout cela, certainement, mais sans doute aussi doit-on regretter la valse-hésitation permanente entre non-sense destructeur et comédie sentimentale, qui déséquilibre un film - tiède - qui a peur d'en faire trop et ménage la chèvre et le chou. Reste que l'échec est honorable, et, au niveau où en est la comédie hollywoodienne ses dernières années, "The Dinner" n'est pas pire qu'un autre.

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