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Le journal de Pok
17 avril 2013

Séance de rattrapage : "Ted" de Seth McFarlane

TedAu sein d'un cinéma hollywoodien qui traverse sans doute la pire crise de créativité de son histoire, "Ted" est sans aucun doute la meilleure comédie que l'on ait pu voir depuis... des années ? La plus drôle, la plus impertinente, la plus régressive, la plus "branchée" aussi avec ses références malignes à la sous-culture geek des années 80 (Star Wars, Flash Gordon, etc.). L'idée pseudo-fantastique du nounours incarné, peu à peu avalé par la vie ordinaire d'une société qui ne s'émerveille plus depuis longtemps, est incontestablement bonne, comme l'est le sujet de l'incapacité du mâle actuel, saturé de référence "pop", à jamais dépasser le stade de l'adolescence, créant ainsi une pression inédite sur sa partenaire et sur son couple. Néanmoins, toutes ces qualités ne font pas de "Ted" la réussite que beaucoup ont voulu voir : en collant trop aux codes épuisés de la comédie romantique la plus traditionnelle, avec son happy end sentimental gluant, en se croyant obligé de rajouter une intrigue inutile autour du kidnapping potentiel de Ted (qui déséquilibre complètement le film, et ridiculise un Giovanni Ribisi qu'on avait jadis connu tellement juste et touchant...), en laissant ses acteurs, pourtant chevronnés, ronronner de manière convenue (Ça faisait longtemps qu'on avait pas vu l'excellent Mark Wahlberg aussi peu convaincant...), Seth McFarlane démontre qu'il n'est qu'un excellent créateur de gags efficaces, et absolument pas un (pas encore ?) un réalisateur de la trempe des Farelly ou de Judd Apatow.

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