Séance de rattrapage : "Malveillance" de Jaume Balagueró... Plaisir sadique...
Il est des petits films de terreur - et le cinéma espagnol en compte désormais pas mal - qui valent plus que leur programme initial et leur script assez prévisible. Pour aimer "Malveillance", il faut aimer les plaisirs sadiques, c'est un fait, et ce n'est pas l'absence d'explications (dieu merci, on n'est pas à Hollywood) et de happy end, sacrifié en faveur d'une épilogue passablement traumatisante, qui auront amené le public "pop corn" (celui de "REC" ?) vers le dernier Balagueró. Pourtant les qualités du film sont évidentes : une mise en scène classique qui retrouve la claustrophobie d'un Polanski (on pense plus d'une fois au "Locataire", ce sommet de paranoia au sein d'un immeuble...), une habile mise en perspective d'un thème classique - la persécution - au sein d'un microcosme social quotidien auquel il facile de s'identifier, et un évident refus des concessions commerciales, on l'a déjà vu. Cela ne suffira sans doute pas pour faire de "Malveillance" un chef d'oeuvre, mais en tout cas nous aidera à passer une soirée des plus mémorables.