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Le journal de Pok
22 juin 2012

Révisons nos classiques : "Dark City" d'Alex Proyas (1998)

Dark_City"Dark City" est l'un de ces bides public qui deviennent avec le temps des films-culte, principalement grâce à l'audace d'un scénario qui anticipe - de manière assez improbable, finalement - des questions qui agiteront (ou pas) tout un pan de la cinéphilie future : il est amusant de voir dans le sujet science-fictionnel du film de Proyas une sorte de matrice de "Matrix", justement (manipulation de la réalité perçue pour tromper / exploiter une société de cobayes, apparition d'un "élu" improbable dont les pouvoirs défient la "machine"... Jusqu'aux cache-poussières noirs !). La beauté de "Dark City" vient de la manière dont la paranoia suppure comme une plaie dans chacune des situations, mais également dont sa conclusion évite le happy end de manière finalement fort "réaliste" : l'élu ne pourra proposer qu'une autre fausse réalité améliorée (le soleil et la plage) puisqu'aucun retour en arrière n'est vraiment possible, et, pour lui-même, se satisfera de l'illusion de l'amour qui toujours peut recommencer, ce qui peut être lu comme une conclusion "romantique", mais aussi comme un aveu d'impuissance. Ce scénario noir souffre légèrement du manque de moyens criant, parfois contourné par l'inventivité des décors et des personnages, dans un foisonnement qui rappelle le travail de Gilliam dans "Brazil", parfois non (la très mauvaise scène de l'affrontement physique entre John et Mr. Book), mais la plus grande faiblesse du film, qui l'empêche de fonctionner comme son sujet le mérite, c'est la direction d'acteurs, réellement calamiteuse. Ces réserves faites, il est absolument possible de considérer "Dark City" comme une réussite, mineure certes, mais réelle.

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