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Le journal de Pok
15 février 2012

A l'occasion de la réédition de l'intégrale des Smiths : "The Queen Is Dead" (1986)

The_Queen_Is_Dead"The Queen Is Dead" est non seulement le disque des Smiths le plus "parfait" (... même si l'on peut comprendre que certains peuvent lui préférer "Meat Is Murder", plus classiquement rock...), il est aussi celui surlequel la plupart des gens de ma génération, contemporains du groupe ont versé le plus de larmes... de bonheur. Il fait aussi partie de ces oeuvres artistiques qui ont capturé avec le plus de justesse un certain mal de vivre typique de leur époque, l'ont transcendé, et sont donc devenus des disques "symboles", mais aussi des classiques éternels. Morrissey & Co. ont en effet réussi à parfaitement équilibrer leur troisième album, avec une juste dose de déclarations de guerre à l'establishment anglais ("The Queen is Dead"), de pamphlets au vitriol ("Frankly Mr Shankly", "Vicar in a Tutu"), et d'introspection bouleversée et bouleversante (le trio magique " I know it's Over", "Never Had Noone Ever", "There is a light..."). Les mots de Morrissey sont toujours stimulants (quelques fois même hilarants...!), même lorsqu'ils évoquent le désespoir le plus noir, s'élevant avec aisance au dessus d'un premier degré que les détracteurs des Smiths ont souvent cru y trouver : voici des chansons tristes qui purgent notre âme de sa tristesse et, au final, nous rassérènent (... un peu comme les plus beaux morceaux d'un autre pessimiste notoire, Cohen...)... Ce qui est une bonne définition d'un art mature de la chanson, non ? En plus, les Smiths nourrissent "The Queen Is Dead" de leurs plus belles trouvailles mélodiques ("Big Mouth...", "The Boy with the Thorn...", "There is a Light...", en particulier, sont trois morceaux littéralement irrésistibles) : on arrive alors à une sorte de perfection, dans le fond comme dans la forme, que "l'indie rock" anglais aura par la suite bien du mal à retrouver. Ah! Et merci à Alain Delon pour sa contribution à la pochette d'un album d'une splendeur aussi magistrale qu'intimiste, de bout en bout...

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