Passés la rumeur cannoise et l'enthousiasme de Tarantino envers un (faux) frère de cinéma, le choc de la découverte en salle et le scandale des différentes outrances aux quelles s'est livré Park Chan-Wook dans "Old Boy" (ingestion de poulpe vivant, arrachage de dents au marteau, auto-mutilation, etc.), on peut regarder ce chef d'oeuvre mineur (certes, mais chef d'oeuvre quand même...) pour ce qu'il est : un grand film viscéral sur les déviances d'une société coréenne déchirée entre ses pulsions sauvages (incestes, viols, mutilation, humiliations...) et ses aspirations à la sagesse, fut-ce au prix de l'oubli et du sacrifice. Grâce à son scénario implacable et à une interprétation constamment au top, "Old Boy" dépasse facilement les affêteries de sa mise en scène, et est devenu, envers et contre les opinions tranchées de certains critiques qui n'avaient vu là que de l'esbrouffe, un vrai classique.
21 janvier 2012
Révisons nos classiques : "Old Boy" de Park Chan-Wook (2003)
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