
Dans "Blue Velvet", il y a, pour la première (vraie) fois dans l'oeuvre de Lynch, qui était encore à l'époque un cinéaste "normal" ou presque, ces béances mortelles qui s'ouvrent sous les pieds des innocents, ce grouillement noir de cauchemar hébété, ce théâtre grotesque des pulsions (sexuelles avant tout, meurtrières aussi) sur lequel on peut tomber pour peu qu'on ait poussé la mauvaise porte. Il y a, évidemment, cette oscillation permanente entre fascination / répulsion pour ce qu'il y a de pire en nous comme en tout être humain. Il...
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