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Le journal de Pok
16 décembre 2011

Nouvelle Vague à la Sala Penélope (Madrid) le mercredi 14 décembre

2011_12_Nouvelle_Vague_Sala_Penelope_017Nouvelle Vague attaque avec Master and Servant (Depeche Mode), et plusieurs constations s’imposent immédiatement : d’abord, la configuration me semble plus « acoustique », moins rock qu’avant, comme s’il s’agissait de respecter l’ambiance plus « lounge » des albums ; ensuite, les deux chanteuses actuelles sont très, très « décoratives » - Mareva Galanter, en particulier, est une ex-Miss France à l’allure stupéfiante... mais à la voix beaucoup plus euh... limitée ; l’ambiance est à une théâtralité plus affirmée, avec chorégraphie des belles et poses sexy / langoureuses qui mettent le feu aux mâles hidalgos, mais qui, honnêtement, vont rapidement me taper sur le coquillard ; enfin, le son est mauvais, avec un équilibre loupé entre les instruments et les voix (enfin, dans le cas de Mareva, c’est peut-être fait exprès, tant la pauvre n’est visiblement pas faite pour être chanteuse ! Je dois dire que suis assez consterné par tout cela, et le démarrage du concert frôle le désastre...

... Et puis, et puis, les Cramps et Liset Alea, la seconde chanteuse (d’origine cubaine si je ne m’abuse, d’ailleurs elle parlera en espagnol au public toute la soirée) vont sauver la mise à la bande à Marc Collin : car Liset a une voix, et a surtout une présence scénique de vraie rock star. Ajoutez à cela le venin de Human Fly (n’oublions jamais que les Cramps, ça déchirait vraiment !) et voici le premier bon moment de la soirée. On sait en tout cas que quand les vocaux seront confiés à Liset, ça sera tout bon, et on oubliera même l’absence très dommageable de Gerald Toto qui avait enflammé la Joy Eslava la dernière fois...2011_12_Nouvelle_Vague_Sala_Penelope_025

Petite surprise pour This Is Not A Love Song (PIL), on nous amène sur scène un modèle espagnol, Maria Reyes, qui s’excuse de n’avoir appris la chanson que la veille : alors là, même si le public est ravi (on se croirait dans les pages d’un « people magazine »), je trouve quant à moi que ça frôle le foutage de gueule de la part de Collin ! Bref, le set s’enlise entre les vocaux anémiques de Mareva et l’amateurisme gentil de Maria, et je ne ressens rien de bien fort sur des morceaux qui avaient été naguère magnifique (100 Years de The Cure, par exemple). On passe alors à l’intermède « en français », puisque Nouvelle Vague revisite maintenant la « niouwaive » franchouilarde : rien de très convaincant non plus, même si les paroles de Putain Putain (TC Matic) paraissent rigolotes quand on arrive à les comprendre malgré le son pourave. J’ai presque baissé les bras, et me suis résigné à vivre une soirée banale quand, enfin, l’étincelle se produit : ce sera Mala Vida, même nettement moins explosive que chez la Mano Negra, qui verra les filles abandonner leurs talons hauts et leurs chorégraphies merdiques pour enfin faire bouger la salle. Dancing With Myself, la tuerie de Generation X, suit, le pogo et le bonheur sont revenus en 2011_12_Nouvelle_Vague_Sala_Penelope_038même temps. Too Drunk To Fuck (Dead Kennedys), déchiré avec une Liset impressionnante, enfonce le clou : ça bouge de partout sur scène, c’est enfin le bon délire. Suit une version percutante de Rapture (Blondie), avec seulement la voix de Liset et les percussions : en incluant le fameux rap final (rappelons que, avant même le Magnificent Seven de Clash, Rapture avait marqué historiquement la première rencontre entre le rock et le hip hop), c’est parfaitement convaincant !

On en arrive au tout meilleur morceau de Nouvelle Vague, le seul sans doute qui les voit surpasser la version originale : Bela Lugosi’s Dead (Bauhaus), gothique, sombre, magique, encore une fois porté par une Liset possédée, qui se roule au pied de la contrebasse. Un peu trop théâtral sans doute, mais c’est beaucoup plus approprié sur ce morceau. Tout simplement magnifique. Après cela, le crowd pleaser qu’est Love Will Tear Us Apart (Joy Division) semblera presque fade, mais tout le monde est désormais content !

Le rappel comprendra trois morceaux, débutant par une belle interprétation acoustique d’une chanson que je ne reconnais pas au premier abord et qui ne figure pas sur la setlist (cela me reviendra ensuite, il s’agissait du superbe In a Manner of Speaking de Tuxedomoon), se poursuivant par la version joliment décalée de l’hymne suprême Blue Monday (New Order), et se clôturant par une version excitée du Just Can’t get Enough de Depeche Mode. Je regretterai l’annulation de l’un de mes morceaux fétiches, le Golden Brown des Stranglers, qui, lui, figurait sur la setlist. Mais bon, rien à dire, même si ce set de près de 1h40 est loin d’avoir été aussi réussi que celui de Septembre 2009, le plaisir a eu le dernier mot ce soir...

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